Tim Burton's Alice au Pays des Merveilles
L'un des films les plus attendus de 2010 est certainement la nouvelle adaptation de l'un des contes anglais les plus connus, Alice au Pays des Merveilles (Alice in Wonderland), de Lewis Carroll. Et il ne s'agit pas de n'importe quelle adaptation, puisque cette-fois, elle est associée à l'univers si particulier de Tim Burton, le réalisateur de Batman, Edward aux mains d'argent, Ed Wood, Sleepy Hollow ou encore Big Fish, qui retravaille ici avec les studios Disney, pour qui il avait réalisé les courts-métrages Vincent et Frankenweenie, et produit L'Etrange Noël de Monsieur Jack et James et la Pêche géante.
Enfin, adaptation... Il ne s'agit en fait pas d'une nouvelle version du Alice au Pays des Merveilles semblable à celle que Walt Disney avait réalisée 50 ans plus tôt. Ecrite par la scénariste Linda Woolverton, l'histoire se passe en effet 10 ans plus tard et Alice (Mia Wasikowska) est désormais une adolescente de 19 ans confrontées aux dures réalités de son monde. Devant épouser un jeune lord antipathique, elle décide de fuir et de suivre le Lapin Blanc (Michael Sheen), retournant malgré elle au Pays des Merveilles, dont elle a tout oublié. Elle y retrouve ses habitants tous plus étranges et farfelus les uns que les autres, des jumeaux Tweedle Dee et Tweedle Dum (Matt Lucas) au Chat de Cheshire (Stephen Fry), en passant le Loir (Barbara Windsor), la chenille Absoleum (Alan Rickman), le Dodo (Michael Gough), le Lièvre de Mars (Paul Whitehouse) ainsi que le Chapelier Tocqué (Johnny Depp). Mais le Pays des Merveilles n'est plus ce qu'il était. Une guerre couve en effet entre la Reine Blanche (Anne Hathaway), déchue, et sa soeur, l'horrible Reine Rouge (Helena Bonham Carter), qui règne d'une main de fer sur le royaume et inspire la terreur à tous grâce au Valet de Coeur (Crispin Glover) et ses sbires, ainsi que ses monstres, au premier rang duquel le terrible Jabberwocky (Christopher Lee) qu'Alice, selon un oracle, devra tuer pour ramener la paix...
La date de sortie américaine d'Alice au Pays des Merveilles est programmée au 5 mars 2010. Cependant, sa promotion a commencé depuis le début de l'année 2009.
Les premières affiches, ou plutôt pré-affiches, datent du premier semestre 2009. Elles invitent, selon leur slogan, le spectateur à un rendez-vous très important, fixé au 5 mars, l'informant au passage que le film sera projeté dans les salles IMAX et parfois en Disney Digital 3-D ! A première vue simple, et surtout, gardant le mystère sur le contenu précis de l'histoire, elles sont chacunes centrées sur l'un des personnages majeurs du film : Alice, Le Chapelier Tocqué, La Reine Rouge, Tweedle Dee et Tweedle Dum, ainsi que la Reine Blanche. Chacun associé à une couleur bien précise, les personnages renseignent surtout le spectateur impatient sur l'aspect graphique du film. On découvre ainsi l'association des "créatures" de Lewis Carroll à l'univers si particulier de Tim Burton.
Exit la jeune Alice. On retrouve ainsi une adolescente, tournée vers le spectateur, et qui semble "tourmentée".
Exit également le Chapelier tocqué "sauce Disney 1951". On découvre un personnage loin de la rondeur et de la "douceur" du dessin animé. A la place, on a plutôt un Chapelier assez inquiétant, aux yeux verts perçants et aux sourcils et aux cheveux roux hirsutes, qui tranchent avec la blancheur de son visage et les tons roses de son maquillage. Son costume barriolé complète cette effusion de couleurs vives. Et que dire de ces doigts, crasseux et ensanglantés, bandés ou dissimulés sous un dé à coudre... Quelque peu flippant, non ?...
Exit la grosse Reine de Coeur hurlante du dessin animé de 1951. Et exit également le personnage sous la forme d'une pièce d'échec tel qu'il apparaît dans le livre original. Le personnage de la méchante revient sous une toute autre forme. La Reine Rouge possède en effet une tête déformée et démesurée, coiffée d'une chevelure tout aussi disproportionnée, tout droit inspirées d'un autre personnage, celui de la Duchesse, tel que John Tiennel l'a représenté dans le roman original...
L'aspect de Tweedle Dee et Tweedle Dum est lui aussi très particulier. Semblable en tous points, les jumeaux portant un costume rayé qui s'éloignent de l'oeuvre originale. En effet, Tenniel les avait représenté moins trappus, avec une casquette et un costume dont la chemise laissait apparaître leur nom. Tout ceci n'apparaît visiblement pas dans la version de Burton, et là encore, comme la Reine Rouge, les personnages ont un aspect déroutant mais très intriguant.
La Reine Blanche semble, avec Alice, être le seul personnage "réaliste" du film, avec sa tête "normale" d'une blancheur éclatante, tout comme sa longue chevelure.
La galerie d'affiches grandit encore au début de l'année 2010, avec deux nouvelles publicités, mettant en scène deux des personnages les plus connus de l'histoire de Carrol, Le Chat du Cheshire et le Lapin Blanc.
Une autre affiche reprenant la photographie du Chapelier Tocqué joué par Johnny Depp est apparue quelques semaines plus tard, avec en plus les crédits du film.
Trois nouvelles affiches apparaissent dès le 2ème semestre 2009. Présentant à nouveaux l'ensemble des personnages connus, elles permettent de découvrir quelques nouveaux rôles, notamment le Chat du Cheshire ou encore la Chenille, mais surtout, elle permettent de se faire une idée de l'ambiance du film, à travers ses décors pastels et gothique, représentant la nature luxuriante du pays des Merveilles, ainsi que le chateau de la Reine Blanche.
Mises l'une à côté de l'autre, les trois affiches n'en forment plus qu'une, d'une beauté incomparable.
D'autres affiches apparaissent également sur Internet et dans les magazines.
La sortie française d'Alice au Pays des Merveilles est programmée au 24 mars 2010.
- Québec :
- Clichés pour la presse (2009-2010) :
- Publicité sortie Blu-Ray 3-D, Etats-Unis, 2011 :
Vanity Fair N°588, août 2009
- Comic Con, 2009 :
- Alice in Wonderland's Fan Event, au 19 février 2009 :
- Première londonienne :
- Façade du El Capitan Theatre.
- Soirée des Oscars, 27 février 2011 : Roger Stromberg reçoit l'Oscar de la meilleure direction artistique.