Fantasia 2000
En 2000, les studios Disney réalisaient l'un des rêves de Walt : faire évoluer son oeuvre la plus osée, l'une des plus belles et des plus originales, Fantasia. Composé de 8 séquences, dont 7 totalement inédites, Fantasia 2000 est un nouveau concert filmé, mis en image par les meilleurs artistes du studio de Burbank.
Le film s'ouvre sur l'une des oeuvres classiques les plus populaires et les plus connues, La Cinquième Symphonie de Ludwig Van Beethoven, dans une séquence abstraite réalisée par Pixote Hunt, et montrant la dualité du bien contre le mal.
Steve Martin et le violoniste Itzhak Perlman présentent la séquence suivante, réalisée par Hendel Butoy. Mise en musique grâce à la partition des Pins de Rome d'Ottorino Respighi, elle raconte le voyage surréaliste d'une famille de baleines qui parcourt l'océan glacial, avant de s'envoler dans les airs, entourées par d'autres congénères.
La séquence suivante change totalement de ton. Le classique laisse place au jazz avec le Rhapsody in Blue de George Gershwin, et le surréalisme est remplacé par un New York stylisé, inspiré de l'oeuvre du caricaturiste Al Hirshfeld. Réalisé par l'animateur de talent Eric Goldberg, ce nouveau morceau, introduit par Quincy Jones, relate les destins croisés de différents personnages qui évoluent tous ensembles dans la Grosse Pomme, du chômeur désespéré de ne pas trouver de travail, à la fillette peinée par l'absence de ses parents, en passant par le mari soumis à une femme tyranique et le musicien frustré obligé de travaillé dans le bâtiment...
Retour au classique. Bette Midler présente une adaptation du Petit Soldat de Plomb de Hans Christian Andersen, mise en musique par le Concerto pour Piano N°2, Allegro, Opus 102 de Dimitri Shostakovich. Réalisée par Hendel Butoy, elle met en scène un petit soldat de plomb ne possédant qu'une jambe, qui tombe amoureux d'une ballerine de porcelaine. Le problème, c'est que celle-ci est déjà convoitée par un Jack-in-the-Box, qui envoie le soldat dans le monde réel. Commence alors pour lui une épopée époustouflante, qui doit l'amener à retrouver sa belle, et la libérer de l'emprise du bouffon tyrannique.
Changement radical, encore une fois, avec la seconde séquence réalisée par Eric Goldberg, et présentée par James Earl Jones. Adaptation du Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saens, elle met en scène un flamant rose, adepte du yoyo, qui doit faire face à la colère de ses congénères snobinards, qui ne supportent pas de voir l'un d'entre eux sortir du droit chemin.
Penn et Teller, duo de magiciens connu aux Etats-Unis, présentent le morceau suivant. Cette fois, il s'agit de la séquence mythique avec Mickey, L'Apprenti Sorcier, inspirée de l'oeuvre de Paul Dukas, et mise en scène par James Algar, et qui faisait partie du premier Fantasia, en 1940.
L'avant dernière séquence, introduite par le maestro James Levine, met cette fois en scène une autre vedette des studios Disney, Donald Duck, dans le rôle, excusez du peu... de l'assistant du patriarche Noé, et qui doit gérer la montée de chaque animal de chaque espèce dans l'arche destinée à les sauver du déluge. Mêlant humour et amour, elle est réalisée par Francis Glebas, et mise en musique avec l'oeuvre de Sir Edward Elgar, Pomp and Circumstances.
Enfin, le film se termine par une note d'espoir réalisée par les frères Paul et Gaetan Brizzi. Angela Lansbury présente une mise en image de L'Oiseau de Feu d'Igor Stravinsky, symbolisant la cycle de la nature, de la destruction à la renaissance...
Fantasia 2000 est sorti dans les salles de cinéma en deux étapes. Tout d'abord, dès le 1er janvier 2000, le film fut diffusé au format IMAX, dans les cinémas équipés, notamment aux Etats-Unis, en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Japon, en Thaïlande ou encore au Mexique.
Une seconde sortie fut ensuite organisée dans les cinémas non équipés pour le format IMAX. Aux Etats-Unis, cette sortie nationale date du 16 juin 2000. En France, le film, distribué par Gaumont Buena Vista International, est sorti le 24 mai 2000.
Toutes les affiches publiées dans chacun des pays où Fantasia 2000 est sorti furent conçues exactement sur le même modèle. Reprenant une photographie de l'orchestre de Chicago, dirigé par le maestro James Levine, tel qu'il apparaît au début du programme, elle montre sous la forme de huit tableaux des images représentant chacune des séquences du film, dont les couleurs sont encore renforcées par le fond noir. Sobre, claire, l'affiche renvoie clairement le film à l'idée de concert qui est à la base même de son concept.
- Grande-Bretagne (IMAX : 1er janvier 2000 / 26 mai 2000) :
- Italie (8 septembre 2000) :
- Suède (30 juin 2000) :
- Dossier de presse, Etats-Unis :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis :
- Catalogue Sotheby's, Etats-Unis :
- Dossier de presse, France :
- Photos d'exploitation, France :
- Synopsis, France :
- Dossier de presse de la bande originale, France :
- Affiche sortie vidéo, Etats-Unis :
- Affiche sortie vidéo, Brésil :
Les réalisateurs Francis Glebas, Eric Goldberg, Paul et Gaëtan Brizzi, Hendel Butoy, Pixote Hunt et James Algar.
Le Producteur et initiateur du projet Roy E. Disney, fils de Roy O. et neveu de Walt.
Le Producteur exécutif Donald W. Ernst
Le Maestro James Levine.
Bernard et Bianca au Pays des Kangourous
29ème Grand Classique des studios Disney, Bernard et Bianca au Pays des Kangourous est bien plus qu'une suite aux Aventures de Bernard et Bianca, sorti en 1977. Même si on y retrouve les protagonistes principaux, à savoir les deux souris justicières Bernard et Bianca, il s'agit d'une toute nouvelle aventure, totalement nouvelle, et surtout indépendante du premier film.
Le dessin animé commence au coeur de l'Australie sauvage, où un petit garçon, Cody, est enlevé par un dangereux braconnier, Persival MacLeach, qui souhaite que le gamin lui dise où se cache la grande aigle royale Marahute, qu'il convoite depuis des années. Prévenue du méfait, la S.O.S. Société de New York, décide d'envoyer ses deux meilleurs agents, Miss Bianca, accompagnée de Bernard, l'ancien concierge, promu au rang d'agent spécial. Aidée par l'albatros Wilbur, le frère d'Orville, les deux souris s'embarquent alors immédiatement en direction du continent austral, où elles sont accueillies par le rangers Jake, une gerbille. Commence alors pour le trio de rongeurs une aventure exaltante et pleine de danger dans les contrées sauvages de l'Australie...
Réalisé par Mike Gabriel et Hendel Butoy, Bernard et Bianca au Pays des Kangourous sort dans les salles américaines le 16 novembre 1990, accompagné d'ailleurs d'un nouveau film avec Mickey, Le Prince et le Pauvre.
La conception de l'affiche américaine fut confiée à l'artiste John Alvin. Trop peu connu en France, cet artiste talentueux avait commencé sa carrière d'illustrateur en 1974, sur le film Le Shérif est en Prison de Mel Brooks. Au cours de sa carrière, longue de "quelques" 25 années, il réalisa d'autres nombreux visuels pour le cinéma, notamment ceux de Blade Runner de Ridley Scott, d'E.T., La Couleur Pourpre, Empire du Soleil, Always, Hook ou encore Jurassic Park de Steven Spielberg, de Gremlins et Jumanji de Joe Johnston, de Batman Returns de Tim Burton, ... On lui doit également les affiches créées à l'occasion du 10ème anniversaire de la saga Star Wars. Pour Disney, il créa de nombreuses autres affiches, en particulier celles de La Belle et la Bête, Aladdin, Le Roi Lion, Le Bossu de Notre Dame, Pinocchio ou encore celle de la ressortie de Blanche-Neige et les Sept Nains en 1992.
Avec pour décor de fond l'immensité du désert australien, l'affiche principale du film montre parfaitement que Bernard et Bianca au Pays des Kangourous est un "film" d'action. En effet, on peut y voir les héros Bernard et Bianca, Jake, ainsi que le petit garçon Cody, suspendus dans le vide, seulement retenus par une corde que tient la grande aigle royale Marahute. Le cadre australien est clairement mis en valeur, notamment avec cet énorme plateau rocheux, mais également avec le personnage de Jake, placé au milieu. On peut également noter que le visuel reprend parfaitement les couleurs dominantes du film, à savoir le orange et le rose, utilisées tout au long du film, notamment pendant le générique du début, au cours de laquelle la caméra s'enfonce dans les grandes plaines autralienne, avant d'arriver près de la maison de Cody. D'une grande simplicité, avec sa mise en scène assez dépouillée, l'affiche montre parfaitement l'esprit du film.
John Alvin réalisa également d'autres visuels pour ce film, chacun reprenant l'une des scènes majeures du film, à savoir celle de l'envol de Marahute, portant Cody sur son dos.
Un autre visuel fut également créé pour la sortie américaine :
Moins poétique, et moins mise en scène que celle d'Alvin, elle présente l'ensemble des personnages principaux du film, à l'exception de Cody. On aperçoit notamment le méchant, MacLeach, et son varan, Joanna, ainsi que certains animaux qu'il a capturé, en particulier l'iguane Frank, le koala Krebbs, et le kangourou Red.
En France, Bernard et Bianca au Pays des Kangourous sort dans les salles le 27 novembre 1991, plus d'un an après la sortie américaine.
L'affiche, construite sur le même modèle que l'américaine, n'est pas de John Alvin. Elle en reprend cependant les principaux éléments. On y voit toujours les souris Bernard et Bianca suspendues dans le vide avec Cody, retenus par une corde tenue par Marahute. Mais alors que l'affiche d'Alvin mettait clairement en avant le cadre australien, grâce au décor, mais également à Jake, qui était au centre du visuel, l'affiche française semble moins claire. Evidemment, de par le titre français du film, chacun se doute qu'il se déroule en Australie, mais le continent n'est pas clairement reconnaissable sur l'affiche. En effet, alors que sur le visuel américain, le grand désert aride australien était perceptible, ici, les héros se retrouve dans une gorge profonde qui n'indique en rien le cadre géographique du film. D'ailleurs, si on y repense, jamais, dans le dessin animé, les héros ne sont suspendus de la sorte au coeur d'une vallée aussi profonde... A noter, sur cette affiche, un petit détail intéressant, à savoir le petit logo du futur parc EuroDisney, qui ouvrit ses portes près de Paris en avril 1992, soit quelques mois seulement après la sortie française du grand classique.
La sortie française, organisée par Warner Bros. Transatlantic, Inc., fut accompagnée, évidemment, d'un dossier de presse et de photos d'exploitation :
Les photos d'exploitation permettent de découvrir les nouveaux personnages du film. Evidemment, tout le monde connaît désormais les héros Bernard et Bianca, et les spectateurs ont pu découvrir Jake et Cody sur le visuel de l'affiche. Mais les photos révèlent d'autres acteurs du film. La grande aigle Marahute, brillamment animée par Glen Keane, est tout d'abord plus visible que sur la publicité. Ensuite, on peut découvrir l'un des éléments comiques du film, à savoir l'iguane hystérique Frank. Et surtout, on peut voir les deux méchants de l'histoire : le varan Joanna, immonde reptile qui ne pense qu'à manger des oeufs, et son maître, le braconnier Persival MacLeach, créé par l'animateur Duncan Marjoribanks. On peut également davantage découvrir l'immensité des décors australiens.
- Royaume-Uni : 11 octobre 1991 :
- Suède : 29 novembre 1991 : Bernard och Bianca i Australien :
- Espagne : 3 décembre 1991 : Los Rescatadores en Cangurolandia :
- Pays-Bas : 6 décembre 1991 :
- Allemagne : 12 décembre 1991 : Bernard & Bianca im Känguruhland :
- Japon : 19 avril 1996 :
- Dossier de presse, USA :
- Dossier de presse, sortie vidéo, France :
Aux Etats-Unis, le film est sorti en vidéo-cassette le 20 septembre 1992, puis en DVD le 1er Août 2000.