Franklin et Moi
Chacun connaît le rôle historique de Benjamin Franklin, écrivain, imprimeur scientifique, diplomate, qui s'est illustré au moment de l'Indépendance des Etats-Unis. Mais ce que beaucoup ignorent, c'est que Franklin vivait avec un colocataire un peu particulier, une petite souris prénommée Amos, avec laquelle il mit au point nombre de ses inventions et changea l'Histoire de son pays à jamais...
Réalisé par Hamilton Luske, Franklin et Moi (Ben and Me) est l'adaptation sur grand écran de l'oeuvre de Robert Lawson, Ben and Me: An Astonishing Life of Benjamin Franklin By His Good Mouse Amos, publiée en 1939. D'une durée de 21 minutes, il fait partie de ces courts-métrages indépendants, produits en marge des séries de cartoons mettant en scène les personnages vedettes des studios Disney. Il fut proposé aux Etats-Unis en avant-programme du premier long-métrage de la série des True-Life Adventures, Le Désert Vivant, le 10 novembre 1953. Nominé à l'Oscar du Meilleur court-métrage sur 2 bobines, il fut également utilisé à la télévision, notamment dans l'émission Walt Disney Presents, au moment de la promotion du film Johnny Tremain, ainsi que dans l'émission Walt Disney Wonderful World of Color.
Alors même que les courts-métrages des années 1920-1930-1940 bénéficiaient d'affiches parfois magnifiques, les cartoons les années 1950 se voient relégués à de simples compléments sur les visuels des films avec lesquels ils sont associés. C'est ainsi qu'Amos la souris se retrouve au coeur du Désert vivant, sur une affiche unique avec son programme voisin.
- Photos d'exploitation, Royaume-Uni :
Peter Pan
Londres, Bloomsbury Street. C'est l'ébulition chez les Darling. Michel et Jean jouent bruyamment aux aventures de Peter Pan, ce qui a le don d'agasser George, le père, qui cherche désespérément à remettre la main sur ses boutons de manchettes, que les enfants ont caché, tel un trésor. Estimant que ces histoires de pirates sont des billevesées, ce-dernier annonce que Wendy devra cesser de les raconter à ses frères, et que dorénavant, elle fera chambre à part.
Choqués par l'annonce de leur père, les enfants partent se coucher, ignorant qu'ils sont observés par Peter Pan et la Fée Clochette, venus récupérer son ombre, que Wendy a enfermé à double-tour dans son tiroir. Réveillant malgré lui la fratrie, Peter propose alors aux enfants Darling de l'accompagner au Pays Imaginaire. Avec un peu de poussière de fée, ils s'envolent à la découverte de ce monde merveilleux, à la rencontre des Sirènes, des Enfants Perdus, et de l'infâme Capitaine Crochet...
14ème grand classique de Walt Disney, Les Aventures de Peter Pan (souvent renommé simplement Peter Pan depuis quelques années), est l'adaptation de la pièce de théâtre de James Matthew Barrie. Réalisé par Hamilton Luske, Wilfred Jackson et Clyde Geronimi, il sort aux Etats-Unis le 5 février 1953.
5 ans plus tard, Peter Pan revient sur les écrans américains le 14 mai 1958.
Pas de changement notable sur l'affiche, hormis la couleur de la police. Une modification notable cependant : le film n'est plus distribué par la RKO comme en 1953, mais par la société Buena Vista, que Walt Disney a créée la même annéesauparavant afin de diffuser ses films de façon indépendante.
1969 voit le retour du célèbre héros aux Etats-Unis, dont les aventures sont proposées à partir du 18 juin.
Encore une affiche finalement assez semblable à l'originale, avec son aspect crayonné, et son côté collégial reprenant les principaux personnages du dessin animé.
18 juin 1976. Peter Pan sort pour la 4ème fois aux Etats-Unis.
Les mêmes affiches qu'en 1969 sont reprises. A noter que le film est incorporé à la saison estivale des Studios Disney, qui proposent à la même période les films Gus et Le Trésor de Matacumba.
Peter Pan revient pour les nouvelles générations, presque 30 ans après sa création, le 17 décembre 1982.
Il est intéressant, et surprenant, de constater que la campagne d'affichage n'a pas changé. Même si les personnages secondaires ont globalement disparu, Peter tient toujours le haut de l'affiche, dans la même position. Et pour la première fois, la mythique Fée Clochette l'accompagne de manière plus visible.
7 ans plus tard, les studios Disney ressortent Peter Pan dès le 14 juillet 1989.
Pour la première fois depuis 46 ans, une nouvelle affiche totalement inédite est créée. Reprenant une scène clé du film, à savoir l'envol de Peter et des Enfants Darling, elle introduit également le Capitaine Crochet, Monsieur Mouche, et le redoutable Crocodile. Cette affiche s'inscrit dans le style des visuels de l'époque, avec la mention "Walt Disney's Classic", à l'image de Cendrillon, Les 101 Dalmatiens, Le Livre de la Jungle, La Belle au Bois dormant, Bambi, Les Aventures de Bernard et Bianca ou encore Pinocchio.
A l'occasion de sa sortie en Blu-Ray, Peter Pan ressort sur les écrans du El Capitan Theatre pour une durée limitée.
La France découvre Peter Pan à l'occasion du 6ème Festival de Cannes, en avril 1953. Walt Disney y reçoit le Prix Spécial du Jury pour son apport au prestige du Festival.
Le film sort dans les salles de l'Héxagone le 23 décembre 1953.
Des visuels originals pour la France, même si la première reprend l'image de Peter présent sur les affiches américaines. Elles sont signées Roger Soubie, notamment auteur des visuels de films comme La Corde d'Alfred Hitchcock, Les 10 Commandements de Cecil B. DeMille, Lolita de Stanley Kubrick, Mélodie en Sous-Sol d'Henri Verneuil, ou encore Un Américain à Paris de Vincente Minelli.
Peter Pan revient dans les salles françaises en 1965 et à Pâques 1977...
... puis le 19 mars 1986.
Le Grand classique revient pour la dernière fois sur les écrans français en 1992.
- Allemagne :
- Argentine :
- Australie :
- Belgique :
- Brésil :
- Espagne :
- Italie :
- Japon :
- Pologne :
- Royaume-Uni :
- Suède :
- Ex-Yougoslavie :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1953 :
- Press Book, Etats-Unis :
- Dessin promotionnel + Publicités, Etats-Unis, 1953 :
- Photo d'exploitation, Grande-Bretagne, 1953 :
- Clichés presse, Grande-Bretagne, 1953 :
- Press Book, Etats-Unis, 1958 :
- Carte de voeux, 1953, 1959 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1969 :
- Production scenes, Etats-Unis, 1969 :
- Dossier de presse, Etats-Unis, 1969 :
- Photos d'exploitation, Royaume-Uni, 1960-1970 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1976 :
- Press Book, Etats-Unis, 1976 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1953-1976 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1982 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1989 :
- Photos d'exploitation, Royaume-Unis, 1990's :
- Photos d'exploitation, France :
- Photos d'exploitation, Italie :
- Photo d'exploitation, Espagne :
- Photos d'exploitation, Mexique, 1953 ; ? :
- Programme Ex-Yougoslavie :
- Affiches et publicités, sorties vidéo et divers :
- PLV :
- Publicités Disneyland :
Saludos Amigos
6ème grand classique des studios Disney, Saludos Amigos est leur tout premier film d'anthologie, qui réunit plusieurs courts-métrages indépendants. Produit dans le cadre de la politique de bon voisinage entre les deux Amérique voulue par le Président Roosevelt pendant la Seconde Guerre mondiale, il se compose de quatre morceaux, entrecoupés de prises de vue réelles décrivant le voyage de Walt Disney et de ses collaborateurs de l'autre côté de la frontière.
Le premier court-métrage du film met en scène Donald, dans le rôle d'un touriste américain visitant le Pérou et les berges du Lac Titicaca. Mais ce qui s'annonce être un voyage tranquille devient rapidement un enfer, le canard ne parvenant pas à s'adapter aux coutumes locales, et surtout à contrôler son lama...
Le deuxième passage met en vedette un tout nouveau personnage, Pedro, petit avion postal qui doit remplacer au pied levé son père malade pour la distribution du courrier de l'autre côté des Andes.
El Gaucho Goofy, troisième partie, est une nouvelle aventure de Dingo qui, habillé comme les cow-boys d'Argentine, apprend les coutumes locales.
Le film se termine avec la séquence intitulée Aquarela do Brasil. Donald y est de retour, et fait la connaissance du perroquet brésilien Joe Carioca, avec qui il découvre le rythme de la samba.
Réalisé par Norman Ferguson, Wilfred Jackson, Jack Kinney, Hamilton Luske et Bill Roberts, Saludos Amigos sort aux Etats-Unis le 6 février 1943.
Saludos Amigos ressort après la Seconde Guerre Mondiale, le 22 juin 1949. Sa durée réduite fait qu'il est alors couplé avec Dumbo.
Saludos Amigos sort en France le 11 février 1947.
Le film est également proposé en 1959 (?) en complément de Dumbo...
...puis en février 1974, en complément du film Un Petit Indien.
- Argentine :
- Belgique :
- Italie :
- Suède :
- Cliché presse, Etats-Unis :
- Photo d'exploitation, Etats-Unis, 1943 + 1949 :
- Documents RKO France, 16 février 1940 + juillet 1945 :
- Photo d'exploitation "Remembering Walt", Mexique :
Reportage photo du magazine LIFE sur le voyage d'El Grupo en Amérique du Sud.
http://www.life.com/
Cendrillon
Inspiré de l'oeuvre de Charles Perrault, Cendrillon est l'histoire d'une orpheline qui a tout perdu à la mort de son père. Recueillie par sa belle-mère, Madame de Tremaine, la jeune fille devient rapidement la bonne à tout faire de la maison, au service de la marâtre, de ses filles Anastasie et Javotte et même du chat Lucifer. Logée dans la plus haute tour de la maison, dans une chambre délabrée, elle ne trouve de réconfort qu'auprès des animaux, de son chien Pataud aux oiseaux, en passant par les souris Jaq et Gus. Rêvant d'une vie meilleure, son voeu semble pouvoir devenir réalité lorsque le Roi organise un grand bal auquel toutes les jeunes femmes du royaume son convoquées, afin d'être présentées au Prince, encore célibataire. Subissant la colère et la jalousie de ses "soeurs", tout espoir semble perdu pour Cendrillon. Mais c'est sans compter sur les pouvoirs magiques de sa Marraine la fée, qui lui offre une splendide robe de bal, un carrosse ainsi qu'un équipage, et qui lui permet ainsi de rejoindre le bal. Là, elle fait la connaissance du Prince, qui tombe immédiatement sous son charme. Mais au douzième coup de minuit, le charme est rompu, et Cendrillon retrouve sa vie de servitude, sans savoir que le Prince la fait rechercher dans tous le royaume...
12ème grand classique des studios Disney, réalisé par Wilfred Jackson, Clyde Geronimi et Hamilton Luske, Cendrillon (Cinderella) renoue avec le genre du conte de fée, 13 ans après Blanche Neige et les Sept Nains. Présenté au lendemain de la période de marasme marquée par la guerre, il sort dans les salles américaines à partir du 15 février 1950.
Dans la lignée des premiers grands classiques précédents, les affiches de Cendrillon reprennent cet aspect crayonné propre aux vieilles affiches. On y retrouve avec pur plaisir le style de l'illustratrice Mary Blair. Engagée par Walt Disney dans les années 1940 pour définir la charte graphique de films comme Danny le Petit Mouton Noir, et plus tard d'Alice au Pays des Merveilles ou Peter Pan, Blair avait en effet développé un style pastel, avec des décors surdimensionnés et des personnages comme tout droit sorti de livres pour enfants. Jamais utilisés tels quels dans les films d'animation, ses dessins sont ici fidèlement reproduit. A noter que le film est vendu comme le meilleur des studios depuis Blanche Neige et les Sept Nains.
Triomphe absolu du box-office américain, Cendrillon ressort le 14 février 1957.
Même campagne d'affichage qu'en 1950. Seule petite différence, le film n'est plus distribué par la RKO Pictures, mais directement par les studios Disney, via leur société de distribution Buena Vista.
Cendrillon revient sur les écrans américains le 9 juin 1965.
A nouveau, les affiches reprennent un peu le style de Mary Blair, quoique quelque peu mélangé au style du film. A noter la présence du titre de chacune des chansons, devenues aussi célèbres que celles des classiques précédents.
Retour de Cendrillon le 23 mars 1973...
... avec la même campagne publicitaire.
Cendrillon est inclus dans les sorties estivales de l'année 1977...
... aux côtés des Aventures de Bernard et Bianca, de Robin des Bois, des Enfants du Capitaine Grant, des Aristochats ou encore de Darby O'Gill et les Farfadets.
Le 18 décembre 1981, Cendrillon revient une nouvelle fois sur les écrans.
Exit le style de Mary Blair. Les affiches utilisent ce qui sera le visuel des futures sorties, à savoir la rencontre entre l'héroïne et le prince.
Le 20 novembre 1987, Cendrillon est diffusé pour la deuxième fois de la décennie.
Le film est vendu non pas avec une, mais deux affiches, qui reprennent les images les plus ancrées dans l'inconscient collectif : celle de la rencontre entre la princesse et son amant, et celle de la mythique pantoufle de verre.
Du 15 au 25 septembre 2005, Cendrillon fête ses 55 ans sur les écrans du El Capitan Theatre, quelques jours avant sa sortie en DVD.
A l'occasion de sa sortie en Blu-Ray Disc, Cendrillon revient sur les écrans du El Capitan pour une durée limitée du 15 au 30 août 2012.
Cendrillon est sorti dans les salles françaises le 22 décembre 1950.
Ces deux premières affiches sont signées Boris Grinsson, illustrateur à l'origine des affiches des films Disney de l'époque. On y découvre Cendrillon en haillons, avec ses amis, ainsi que le Grand Duc enfilant la pantoufle de verre au pied de la princesse. Tout l'esprit du film en deux sublimes illustrations.
Une autre affiche de 1950.
Cendrillon revient dans les salles françaises en 1958, à Noël 1967, le 6 décembre 1978, ...
le 2 juillet 1986...
...ainsi que le 17 avril 1991.
Cendrillon s'affiche enfin le 20 juillet 2005.
- Allemagne : Aschenputtel
- Argentine : La Cenicienta
- Australie (1981) :
- Belgique :
- Danemark : Askepot
- Espagne : La Cinecienta
- Finlande : Tuhkimo
- Grande-Bretagne (1950, 1970's) :
- Italie (1975) : Cenerentola
- Japon (1974) :
- Suède : Askungen
- Ex-Yougoslavie : Pepeljuga
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1950 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1950 :
- Dossier de presse et Campaign Book, Etats-Unis, 1950 :
- Publicités, Etats-Unis, 1950 :
- Photos d'exploitation, Mexique, 1951... :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1957 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1957 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1965 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1965 :
- Dossier de presse, Etats-Unis, 1973 :
- Affiches pour les bus, Grande-Bretagne, 1970's :
- Programme, Japon, 1974 :
- Photo d'exploitation, Espagne, 1976 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1981 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1987 :
- Dossier de presse, Etats-Unis, 1987 :
- Photos d'exploitation, France, 1970-80's :
- Dossier de presse et Synopsis, France :
- Photo d'exploitation, Royaume-Uni :
- Photos d'exploitation, Allemagne, 1987 :
- Photos d'exploitation, France, 1990's :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 2005 :
- Dossier de presse, France, 2005 :
- Affiches, sorties vidéos, Etats-Unis, Québec :
- PLV, Etats-Unis :
- Publicité, Disney Channel, France :
Comics, 1955
Magazine Disneyland, 29 août 1972 et 1973
Journal de Mickey N°808 du 19 novembre 1967 (couverture de René Guillaume)
The Disney Channel Magazine, 1989
Magazine Club Disney Vidéo, janvier 1998
Le Pélican et la Bécasse
Au large de l'Uruguay, au sommet d'un phare éclairant la nuit, vivent un pélican, Monti, et une bécasse, nommée Vidi. Et il faut dire que le petit oiseau à fort à faire avec son ami pélican, car ce-dernier est somnanbule, et chaque nuit, il rêve qu'il est un bombardier !... Alors comment faire pour que ce-dernier ne décolle pas pendant son sommeil, au risque de s'écraser sur les récifs, voire même de finir dans le ventre des requins ?!...
Réalisé par Hamilton Luske, Le Pélican et la Bécasse (The Pelican and the Snipe) s'inscrit dans la liste des films créés par les studios Disney après le retour de l'expédition envoyée en Amérique du Sud en 1941, au même titre que Saludos Amigos, Les Trois Caballeros ou encore Pluto et l'Armadillo. Il est sorti dans les salles américaines le 7 janvier 1944, dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale.
L'affiche ci-dessus n'est pas la publicité originale de 1944. On peut même ce demander si affiche il y avait pour ce court-métrage sorti au coeur de la guerre. Il s'agit en fait de l'illustration d'une ressortie du film, dans les années 1950, ce qui fait du Pélican et la Bécasse l'un des rares films de guerre a avoir bénéficié d'une nouvelle diffusion dans les salles américaines.
La Belle et le Clochard
Nouvelle Angleterre, fin du XIXe siècle. Lady est une jeune femelle cocker comblée par ses maîtres Jim et Darling, bientôt heureux parents d'un nouveau-né, et par ses amis Jack, un scottish terrier, et César, un vieux Saint-Hubert. Sa vie va cependant être totalement bouleversée lorsque ses propriétaires la confie, ainsi que le bébé, à leur tante Sarah, vieille femme antipathique, qui déteste par-dessus tout les chiens. Cherchant à défendre son territoire face aux chats siamois de Sarah, qui sèment la pagaille dans la maison, Lady s'attire bien vite les foudres de la grand-mère, qui décide de la museler. S'en est trop pour la chienne qui s'enfuit ! Seule et abandonnée face aux dangers de la rue, elle est sauvée par un chien errant répondant au nom de Clochard. Ensemble, ils vont vivre des aventures trépidantes, et donner naissance à l'une des plus belles histoires d'amour.
15ème grand classique des studios Disney, réalisé par Hamilton Luske, Wilfred Jackson et Clyde Geronimi, La Belle et le Clochard (Lady and the Tramp) est sans doute le projet qui ressemble le plus à Walt, tant il se rapproche de l'Amérique idéale qu'il avait connue dans sa jeunesse. Premier dessin animé tourné en Cinémascope, inspiré de l'oeuvre de Ward Greene, il est sorti dans les salles américaines le 22 juin 1955, quelques jours après la Première, organisée à Chicago le 16 juin.
Des affiches qui s'inscrivent complètement dans le ton du film. On croit revoir ses vieilles affiches pastelles du XIXe siècle, comme peintes, avec leurs lettres élaborées avec charme. On remarque que le film est vendu comme le dessin animé "le plus drôle" de Walt Disney, et que l'argument du Cinemascope est largement utilisé.
Apprécié du public, et pourtant "dégommé" par la critique, La Belle et le Clochard, dont la scène du "baiser de spaghettis" est devenue mythique, ressort dans les salles américaines le 26 septembre 1962, en même temps que le film Presque des Anges (Almost Angels) de Steve Previn.
La Belle et le Clochard revient sur les écrans américains le 17 décembre 1971, la même année que L'Apprentie Sorcière.
Toujours le même visuel. Seul changement, la police d'écriture, qui voit le remplacement des lettrines par des lettres plus "modernes".
Les cabots de Disney reviennent sur grand écran le 7 mars 1980.
Exit le "vieux visuel". Cette fois, le film est vendu avec ce qui reste l'une des scènes les plus connues du cinéma, celle où les deux chiens s'embrassent devant leur plat de spaghettis, au son de la "Bella Note" de Joe et Tony. Et le film vendu comme le plus drôle de Disney, est maintenant devenu "l'une des plus grandes histoires d'amour de tous les temps" !
Le 19 décembre 1986, La Belle et le Clochard revient dans les salles américaines pour Noël.
1996. La Belle et le Clochard ressort pour la 6ème fois dans les salles.
2012. La Belle et le Clochard sort pour la première fois en Blu-Ray Disc. A l'occasion, les écrans du El Capitan Theatre accueille le duo de chiens sur ses écrans pour une durée limitée, du 3 au 16 février.
La Belle et le Clochard débarque en France le 16 décembre 1955.
Même visuel ou presque que l'affiche américaine, et même police d'écriture ancien. A noter que le côté "Noël" est renforcé, en coïncidence avec la période de sortie du film en France.
Une autre affiche, réalisée par René Ferracci.
Le film ressort dans les salles le 8 décembre 1976...
...puis le 20 mars 1985...
... ainsi qu'à Pâques 1989.
Le 25 juin 1997. La Belle et le Clochard sort pour la dernière fois dans l'Hexagone. Le film est alors distribué par Gaumont Buena Vista International.
- Allemagne :
- Australie :
- Belgique :
- Espagne / pays hispanophones :
- Grande-Bretagne (1955 ; 1970's ; 1990's) :
- Grèce :
- Italie (1985) :
- Japon (1980's) :
- Pays-Bas :
- Suède (1975 ; 1985 ; 1989 ; 1995) :
- Tchécoslovaquie (1974) :
- Ex-Yougoslavie :
- Image promotionnelle, 1955 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1955 :
- Dossier de presse / Campaign Manual, Etats-Unis, 1955 :
- Publicité, Etats-Unis :
- Carte de voeux, 1959 :
- Dossier de presse, Allemagne :
- Photos d'exploitation, GB, 1955 :
- Photos d'exploitation, Mexique, 1956, ? :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1962 :
- Dossier de presse, Etats-Unis, 1962 :
- Programme, Japon, 1965 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1971 :
- Dossier de presse, Etats-Unis, 1971 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1971 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1980 :
- Dossier de presse, Etats-Unis, 1980 :
- Dossier de presse, Etats-Unis, 1986 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1980-90's :
- Photos d'exploitation, France 1976 + 1989 :
- Programme, ex-Yougoslavie :
- Photo d'exploitation, Italie, 1950's ; 1982 :
- Photos d'exploitation, Allemagne, 1989 :
- Dossier de presse, France, 1985 :
- Photos d'exploitation, France, 1997 :
- Dossier de presse, France, 1997 :
- Cliché presse, France
- Dossier de presse vidéo, France :
- Affiches + pub , sorties vidéos, Etats-Unis, Québec :
- Affiche Disney Channel, France + Disneytek :
- PLV, Etats-Unis, 1990's + France, février 2012 :
Walt Disney's Comic, mai 1955
Disney's Lady and the Tramp Super Mag, 1964
Walt Disney Comics Digest, février 1972
Walt Disney "Fun to know", 1973
Journal de Mickey, 18 décembre 1955
Journal de Mickey, 31 mars 1957
Journal de Mickey, 13 novembre 1966 (couverture de René Guillaume)
Journal de Mickey, mars 1985
Journal de Mickey, 25 mars 1989
Journal de Mickey, 25 juin 1997
Merci à Benoît Trotot et Michel Batini pour certaines des infos et certains des visuels présentés.
Les 101 Dalmatiens
Grâce au tempérament fougueux de leurs chiens Pongo et Perdita, Roger et Anita sont deux jeunes mariés qui vivent au coeur de Londres. Leur vie est comblée lorsque Perdita donne naissance à 15 petits chiots, mais leur joie est de courte durée. En effet, la malveillante Cruella D'Enfer, une ancienne camarade de classe d'Anita, lorgne sur la fourrure des petits chiens, avec laquelle elle prévoit déjà de se confectionner un superbe manteau. Devant le refus appuyer de Roger de lui vendre les nouveaux-nés, elle décide d'employer la manière forte. Elle envoie alors ses deux sbires, Jasper et Horace Baddun, kidnapper les animaux, conduits au Castel d'Enfer pour subir leur terrible châtiment. Pongo et Perdita se lancent alors dans une course haletante à travers la campagne anglaise, à la recherche de leur progéniture en danger...
Après la production laborieuse de La Belle au Bois Dormant et son succès plus que mitigé au box-office américain, Walt Disney décide de changer de stratégie, mettant de côté les contes de fée au budget colossal. A la place, il lance la production d'une "petite" comédie d'aventure, Les 101 Dalmatiens (101 Dalmatians). Réalisé par Hamilton Luske, Clyde Geronimi et Wolfgang Reitherman, le film s'inspire de l'oeuvre de Dodie Smith.
Les 101 Dalmatiens est sorti dans les salles américaines le 25 janvier 1961.
Tranchant complètement avec le style des affiches précédentes, avec leur aspect crayonné, avec une myriade de personnages, l'affiche des 101 Dalmatiens semblent beaucoup simple. Bien entendu, on retrouve les nombreux personnages du film, de Pongo et Perdita, les deux parents dalmatiens, à leurs maîtres, Anita et Roger, emmêlés dans leurs laisses, en passant par les nombreux chiots. Sont également présents les méchants du dessin animé, Cruella et les frères Baddun, en bas à gauche, ainsi que les compagnons d'aventure des Dalmatiens, en bas à droite. Là où l'affiche change, c'est par l'utilisation de ce jaune vif comme arrière plan, faisant ainsi disparaître toute forme de décors, et surtout par ces couleurs sans nuance et sans ombres. L'affiche s'inscrit finalement complètement dans le style "simplifié" du film qui, avec un budget revu à la baisse, bénéficia du nouveau procédé Xerox, qui consiste à photocopier les dessins des animateurs directements sur les celluloïds, permettant ainsi de passer l'étape de l'encrage manuel.
Les 101 Dalmatiens fait partie de ces rares films de Walt Disney qui connurent des ressorties très nombreuses au cours des décennies suivantes. La première date du 22 janvier 1969, presque 8 ans jour pour jour après la sortie originale.
La couleur jaune a cette fois laisser place à un rouge / rose / violet toujours aussi vif. Pongo et Perdita sont toujours mis en avant, avec la multitude de chiots. Roger et Anita, quant à eux, sont relégués à une simple vignette à bas à droite. A noter la présence des méchants Cruella, Jasper et Horace, encore une fois placés en bas du document. A noter les slogans, utilisant l'aboiement des chiens, et les tâches de leur fourure ("Spotacular Cartoon-Feature").
Deuxième ressortie, en 1972.
Le film est annoncé comme une des sorties événement de l'année, au même titre que deux nouveaux films, Napoléon et Samantha et Pas Vu, pas Pris. L'affiche est identique à celle de la sortie de 1969.
Les 101 Dalmatiens envahissent à nouveau les écrans le 7 juin 1979.
Nouvelle sortie, nouvelle affiche. Le visuel des dalmatiens est repris. Mais pour la première fois, les méchants tiennent la vedette. Cruella, telle une furie au volant de sa luxueuse berline, avec ses deux sbires à l'arrière, tient le haut de l'affiche, malgré un aspect graphique indigne du travail des animateurs... Et cette fois, l'argument du film n'est pas la multitude de chiens, mais bien le kidnapping, qualifié de pire enlèvement du siècle. Le film est désormais vendu grâce à ses méchants, et non plus grâce à ses héros.
Les 101 Dalmatiens ressort sur les toiles américaines le 20 décembre 1985.
Evénement de Noël, le film ressort sensiblement les mêmes éléments. Cruella tient une nouvelle fois le haut de l'affiche, montrant à nouveau à quel point le personnage a marqué les spectateurs. Son ombre pèse sur la quirielle de dalmatiens, entassés les uns sur les autres.
Dernière sortie événement dans les salles le 12 juillet 1991.
L'affiche est identique, seule la mention des fêtes de Noël est évidemment ôtée.
Distribué par Athos Films Distribution, Les 101 Dalmatiens sort en France le 23 décembre 1961.
L'affiche est sensiblement la même que l'américaine. On retrouve Pongo, Perdita, Anita et Roger au centre. Les méchants sont en bas. Exit, par contre, la folle bande de chiens, chats, oies, qui aide les dalmatiens à échapper à la terrible Cruella. Comme la publicité américaine, les slogans tournent autout du chiffre 101.
Le film ressort dans les salles françaises le 13 décembre 1972.
L'affiche, dont les dessins sont somme toutes assez grossiers, reprend la myriade de chiots autour de leurs parents. Cruella occupe désormais une place plus nette, tout comme le Sergent Tibs, le Colonel et Capitaine. A noter le slogan, assez surprenant. Sorti un an après Les Aristochats, diffusé en 1971, le film est vendu avec le slogan "Après les Aristochats, les Aristochiens"... Surprenant... Pour ne pas dire idiot, de comparer les deux films qui, même s'ils sont tous deux des "road-movie" n'ont pas grand chose à voir ensemble... Le côté aristocrate n'appartenant en plus pas du tout aux 101 Dalmatiens.
Distribué cette fois par Walt Disney Productions France, le film revient sur les écrans français le 3 décembre 1980.
Une affiche qui ressemble à l'américaine de l'époque, avec cependant les personnages inversés. En haut, les gentils, en bas les méchants. Comme pour la campagne américaine, Cruella prend de plus en plus de place, renforçant l'idée que c'est le personnage marquant du film. Le slogan reprend un peu ce qui était présent sur l'affiche de 1961.
1er Avril 1987. Les 101 Dalmatiens sont encore de retour.
Nouvelle sortie. Nouveau visuel. Et notre Cruella qui ressort de plus en plus. Les Baddun viennent également compléter le casting. Et un nouveau slogan, jouant sur la quantité de chiens, une nouvelle fois.
En avril 1995, une nouvelle génération découvre Les 101 Dalmatiens dans ce qui sera, pour l'heure, leur dernière sortie sur les écrans français. Le film est distribué par Gaumont Buena Vista International.
L'affiche reprend le visuel américain, troquant cependant le fond blanc avec un fond noir, qui fait ressortir davantage les chiens. Et Cruella, qui tient le haut de l'affiche, semble être la vedette du film...
- Argentine (1961) : La noche de las narices frías
- Australie (1969) :
- Belgique :
- Grande-Bretagne (1961) :
- Italie (1961 ; 1979) : La carica dei 101
- Japon (1970 ; 1981)
- Pologne (1961) : 101 Dalmatynczykow
- Suède : Pongo och de 101 dalmatinerna
- Yougoslavie (1961) : Volt Dizni 101 Dalmatiner
- ?
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1961 :
- Dossier de presse / Campaign Book / Programme, Etats-Unis, 1961 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1961 ; ? :
- Synopsis, France, 1961 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1969 :
- Dossier de presse, Etats-Unis, 1969 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1979 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1991 :
- Photos d'exploitation, France, 1972 :
- Photos d'exploitation, France, 1981 :
- Dossier de presse, 1981 :
- Photos d'exploitation, France, 1987 :
- Dossier de presse, France, 1987 :
- Photos d'exploitation, France, 1995 :
- Dossier de presse, France, 1995 :
- Dossier de presse, sortie vidéo, France :
- Dossier de presse, Allemagne, 1961 :
- Photos d'exploitation, Mexique :
- Photos d'exploitation, Royaume-Uni :
- Photo d'exploitation, Espagne :
- Affiches et publicités, sorties vidéo et DVD :
- Publicités diverses + Disneyland Paris :
Magazine Disneyland N° 27 et 40 (1972, 1973)
Journal de Mickey N°495, 19 novembre 1961
Journal de Mickey N°1483, 1980
Journal de Mickey N°1485, 1980
Journal de Mickey N°1486, 1980
Journal de Mickey N°1814, avril 1987
Journal de Mickey N°2233, 5 avril 1995
Disney Aventuras, 1996
Journal de Mickey N°2630, 13 novembre 2002
C'est un Souvenir de Décembre
Réalisé par Hamilton Luske et raconté, ou plutôt chanté, par Frances Langford, C'est un Souvenir de Décembre (Once Upon a Wintertime) raconte l'histoire de deux couples, l'un d'humains, l'autres de lapins, qui vivent leur amour sur l'étendue d'un lac gelé. Tout se complique cependant pour eux lorsque leur amour et la glace commencent à se fissurer...
Comme bon nombre de courts-métrages de l'époque, C'est un Souvenir de Décembre est en fait un segment extrait d'un film d'anthologie, à savoir ici Mélodie Cocktail, sorti dans les salles américaines en 1949. Il fut présenté de manière indépendante aux spectateurs américains à partir du 17 septembre 1954.
L'affiche du film pourrait paraître d'une simplicité déconcertante, tant son style est dépouillé. Mais ce qui fait la force du document, c'est qu'il restitue de manière remarquable le style graphique de l'illustratrice Mary Blair, à qui Disney avait confié la direction artistique du film au milieu des années 1940. On retrouve en effet parfaitement les formes simples, les lignes légères, les couleurs pastelles qui sont si caractéristiques de l'oeuvre de l'artiste. Il est plaisant de découvrir son travail, tant celui-ci a été inévitablement modifié (les puristes diront malmené) pour s'adapter aux contraintes d'un film d'animation. En effet, dans le dessin animé, hormis certaines couleurs pastelles, tout avait dû être révisé, afin de donner aux décors de la profondeur, et aux personnages le moyen d'être animés plus facilement. On retrouve enfin ici l'âme de Mary Blair, cette âme qui apporte à son travail une certaine poésie parfois (souvent) absente des dessins animés auxquels elle avait participé au cours de sa carrière chez Disney.
Pedro
Réalisé par Hamilton Luske et sorti pour la première fois dans les salles de cinéma américaines le 6 février 1943 au sein de Saludos Amigos, Pedro raconte l'histoire d'un petit avion issu d'une longue famille d'engins postaux reliant Santiago du Chili à Mendoza, en Argentine, et qui doit un jour remplacer au pied levé son père, souffrant. Et il faut dire que la tâche est hardue : il faut en effet survoler la Cordillère des Andes, lutter contre les aléas climatiques de la région, et garder son sang froid face au "Colosse de l'Amérique", la terrifiante montagne Aconcagua...
Pedro est sorti de manière indépendante le 13 mai 1955. Il est distribué par la RKO Pictures.
Une très jolie affiche pour un film qui ne l'est pas moins. On y retrouve en effet le personnage principal, Pedro, trainant derrière lui le sac de courrier si précieux. Deux autres images précisent qu'il n'est encore qu'un enfant, pour ceux qui ne le savent pas. Le spectateur qui n'a jamais vu la séquence découvre aussi l'idée d'avoir anthropophisé le véhicule, à l'instar de Casey Junior, le train de Dumbo, ou de Petit Toot. Au niveau du décor, on retrouve les couleurs pastelles et les formes assez enfantines qui sont propres au travail de Mary Blair, qui avait travaillé sur le style du film, et dont le travail avait été revu afin de le rendre exploitable dans un film d'animation. Une chose, cependant, est troublante sur le visuel : l'emploi des couleurs. En effet, Pedro est ainsi représenté avec un carlingue verte, alors que dans le film, elle est rouge, sans parler du ciel saumon et des montagnes bleues. Autre chose étrange, cet aigle, qui ne ressemble pas non plus à celui présent dans le film...
Pinocchio
Fort du succès de Blanche Neige et les Sept Nains, et dans l'optique de sortir un grand dessin animé chaque année, Walt Disney entreprit dès le milieu des années 1930 de lancer de nouveaux projets. Parmi eux, Bambi, Fantasia, Alice au Pays des Merveilles, Peter Pan, et bien entendu Pinocchio.
Adapté du célèbre roman éponyme de Carlo Collodi, publié en 1881, le film raconte l'histoire de Geppetto, vieux fabricant de jouet, qui vit seul avec son chat Figaro et son poisson rouge Cléo, et qui n'a qu'un rêve, avoir un jour un vrai petit garçon. La Fée Bleue réalise son souhait en donnant la vie à l'une de ses marionnettes, Pinocchio, qui doit découvrir le monde avec l'aide de sa nouvelle conscience attitrée, Jiminy Cricket. Mais cette vie n'est pas simple, et le petit pantin de bois devra faire face à de nombreuses tentations, pour réaliser à son tour son rêve, devenir un vrai garçon.
Réalisé par Hamilton Luske et Ben Sharpsteen, Pinocchio est sorti dans les salles américaines le 9 février 1940, deux jours après son avant-première.
L'affiche principale du film, qui fait partie d'une large campagne de promotion, reprend le petit héros, Pinocchio, mis en avant aux côtés de deux autres personnages, le chaton Figaro et le grillon Jiminy. Il est intéressant de voir que les petits animaux, qui ont fait le succès de Disney, sont mis en avant alors que leur importance dans le film, notamment celle du petit chat, est finalement assez secondaire. Les autres personnages sont également présents, ou du moins leur tête, de la Fée Bleue à Geppetto, en passant par Cléo, et la longue liste de méchants, le Cocher, Grand Coquin et Gédéon, Stromboli, Crapule et Monstro. A noter que toutes les prouesses de l'époque, déjà vendues au moment de la sortie de Blanche Neige et les Sept Nains sont encore clairement annoncée, du fait que le film est un long-métrage d'animation, à l'utilisation de la Multiplane et du procédé Technicolor. Enfin, le film est distribué, comme les autres, par la société RKO Pictures.
D'autres affiches furent également créées :
Véritable four à sa sortie, Pinocchio ressort dans les salles américaines dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le 17 octobre 1945, avec la même campagne de marketting, puis revient sur les écrans le 18 février 1954.
La nouvelle affiche est construite sur le même modèle que la précédente, à la différence que les personnages ne sont pas agencés de la même manière, et surtout, que ceux-ci possèdent un aspect dessiné très appuyé, souvent, d'ailleurs, très détaché de l'aspect du film (notamment la Fée bleue). Seuls quelques personnages disparaissent de la publicité, notamment le Cocher, Stromboli et Monstro, tout comme Cléo, d'ailleurs. Une chose intéressante, c'est le titre du film. Il ne s'agit plus de Pinocchio, mais des Merveilleuses aventures de Pinocchio (Wonderful Adventures of Pinocchio). Outil marketting ou redéfinition du titre du film. La question est posée. Autre chose, cette fois assez étrange... Le petit pantin ne ressemble plus à une marionnette. En effet, Pinocchio ne semble plus avoir de rouages au niveau de ses articulations, notamment ce genou, que l'on voit à gauche. Même si le public connaît la fin de l'histoire, ce choix paraît assez étrange. Ceci est encore renforcé sur le second visuel.
Le 18 janvier 1962, "rebelotte". Pinocchio revient encore sur les écrans américains.
L'affiche est encore nouvelle, et elle reprend encore un aspect dessiné et colorié pour les personnages. Pinocchio semble déjà plus effacé. A l'inverse, les méchants recallés de l'affiche de 1954 reviennent sur le devant de la scène, que ce soit Stromboli ou le Cocher. Même Cléo revient devant le public. Jiminy Cricket, devenu un véritable emblème pour la compagnie Disney, surtout depuis que la télévision lui ait donné une nouvelle place de choix, est clairement mis en avant sur la publicité. Les chansons du film sont bien mises en avant, comme gage de qualité et de joie. A noter que le film n'est plus distribué par la RKO Pictures, mais par la société des studios Disney, Buena Vista Distribution Co.
Le même genre d'image est utilisé pour la ressortie du 7 juillet 1971, avec une différence vraiment notable, la disparition de cette trainée bleue turquoise qui parcourait l'affiche de haut en bas.
Le 16 décembre 1978, Pinocchio a presque 40 ans, et le revoilà pour la quatrième fois sur les écrans américains.
Style très dépouillé pour cette nouvelle affiche. Au revoir les dessin. Cette fois, il s'agit plus d'un visuel extrait du film que d'un dessin au crayon. Et toutes ces têtes sont remplacées par Pinocchio, accompagné de Jiminy, sa conscience, et des deux escrocs Grand Coquin et Gédéon, qui l'emmène joyeusement à sa perte. A noter qu'auparavant, c'était la chanson "Hi Deedle Dee Dee" qui était vendue avec le film. Cette fois, elle laisse place à la mythique "Quand on pris la Bonne étoile" ("When you Wish upon a star"), dont certaines paroles apparaissent en haut de la publicité.
Le 21 décembre 1984, Pinocchio est à nouveau présenté aux Etats-Unis.
Nouvelle sortie, nouvelle affiche. Pinocchio est encore la vedette, avec Jiminy. Et encore, on revient à une multitude de tête et de personnages tout autour de lui. Cette nouvelle sortie coïncide avec l'année du 30ème anniversaire de Disneyland U.S.A., ouvert en 1955. Un logo rappel l'événement.
Enfin, le 26 juin 1992, le petit pantin a passé les 50 ans, et revient pour la dernière fois au cinéma, avec deux affiches exceptionnelles.
Sur la première, bon... C'est une habitude maintenant, cela fait 50 ans que ça dure. Pinocchio est au centre, et atout autour, on retrouve encore cette armada de personnages, de La Fée Bleue à Stromboli, en passant par Figaro et Cléo, ou encore Grand Coquin et Gédéon. La grande scène d'action avec Stromboli est également représentée. Cette affiche rentre totalement dans ce qui se faisait à l'époque, pour les ressorties des grands classiques de Disney, comme Blanche Neige et les Sept Nains, Bambi, La Belle et le Clochard, La Belle au Bois dormant, ou encore Le Livre de la Jungle. Les personnages sont redessinés, avec des couleurs vives et des effets d'ombres, et la mention "Walt Disney's Classic" en haut.
Et comme pour de nombreuses sorties de l'époque, comme Blanche Neige et les Sept Nains, La Belle au Bois Dormant, Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, La Belle et la Bête, Aladdin, ou encore Mulan une affiche fut créée par John Alvin. Et comme d'habitude, c'est une véritable merveille. Elle nous montre un Pinocchio, timide et mignon, les mains derrière le dos, triturant ses pieds, recevant la magie de la Fée Bleue, magnifique dans le ciel, et éclairant le pantin avec sa baguette magique. Simple, mais pourtant très complète, cette affiche représente bien le film. A noter qu'elle fut parodiée au moment de la sortie de Scott, le film (Teacher's Pet), dont l'affiche reprenait le même modèle.
A noter que le film fut représenté au El Capitan Theatre lors de sa sortie en DVD et Blu-Ray Disc en 2010.
La France découvre enfin le petit pantin de bois après la guerre, le 22 mai 1946.
Bernard Lancy, l'auteur de l'affiche de Blanche Neige et les Sept Nains, signe le visuel français. Il nous montre Pinocchio, dont le côté jouet est renforcé, aux côtés d'un coucou de Geppetto, et en compagnie de Jiminy, sur son nez, et de Grand Coquin, qui semble le tenir par une chaine accrochée à son poignet. On peut remarquer que le titre du film n'est pas Pinocchio, mais La Meveilleuse Histoire de Pinocchio. Comme ce fut le cas pour Peter Pan, le film fut plus tard limité au seul nom du héros. Le film fut distribué en France par la filiale de la RKO Radio Films de Paris.
Deux autres affiches françaises, à gauche signée Jean Léger.
Le film est ressorti plusieurs fois en France, notamment le 10 décembre 1975 (affiche de gauche) et le 23 mars 1983 (affiche de droite).
Les nouvelles affiches, sur le modèle de ce qui s'est fait aux Etats-Unis, tout en gardant un côté inédit, sont centrées sur Pinocchio, avec tout autour de lui, les personnages principaux, notamment un Monstro qui ressemble... Hum... Pas au film en tout cas... Dommage.
- Allemagne :
- Argentine (ressortie de 1971) : Pinocho
- Australie (24 octobre 1940) :
- Danemark (25 mai 1950) :
- Espagne (7 février 1944 ; ?) : Pinocho :
- Grande-Bretagne (ressortie du 18 juillet 1986) :
- Italie (5 novembre 1947 ; 13 décembre 1963) :
- Japon (ressortie du 13 mars 1971) :
- Pologne (ressortie de 1962) : Pinokio
- Dossier de presse et photos du press kit, Etats-Unis, 1940 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1940 :
- Bannière, Etats-Unis, 1940 :
- Carte de voeux, 1939 :
- Publicité, 1945 :
- Publicités de la RKO, France, 16 février 1940 / juillet 1945 :
- Dossier de presse, France :
- Photo d'exploitation, GB, 1940 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1945 :
- Plaquette publicitaire, France, années 50 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1954 :
- Photos d'exploitation, Amérique du Sud, 1940-50's :
- Photos d'exploitation, Royaume-Uni :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1962 :
- Dossier de presse et "Campaign Book", Etats-Unis, 1971 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1971 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1971 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1978 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1978 :
- Publicités, Etats-Unis, 1978 :
- Photos d'exploitation, France, 1975 :
- 4ème de couverture du dossier de presse du "Livre de la jungle", 1978 :
- Photo d'exploitation, Mexique, années 80 :
- Dossier de presse, Etats-Unis, 1992 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1992 :
- Publicités presse, Etats-Unis, toutes périodes :
- Publicités sorties vidéo, DVD et Blu-Ray Disc, Etats-Unis et France :
- Publicité, jeu vidéo, France, 1990's :
- Dossier de presse, sortie vidéo, France :
- Catalogue Sotheby's :
- Affiche Disneyland :
Magazine Theatre Arts de janvier 1940
Magazine America's interesting people, 1940
Liberty Magazine N°9, vol. 17, 2 mars 1940, MacFadden Publications
RKO Newsette, 4 avril 1940
Journal de Mickey N°367 du 7 juin 1959
Journal de Mickey N°600 du 24 novembre 1963 (couverture de René Guillaume)
Magazines Jiminy Cricket du 1er mai 1956 et 2 mai 1957