Pocahontas, une légende indienne
Londres, Année 1607. L'Angleterre se lance à son tour dans la conquête du Nouveau Monde. A bord du Susan Constant, de nombreux soldats et aventuriers embarquent en direction des côtes de la Virginie. Parmi eux, John Smith, un esprit libre, parti pour découvrir de nouvelles terres et chasser "de l'Indien". Mais ce qu'il ignore encore, c'est que le peuple Indien qui habite ce Nouveau Monde depuis des générations, est loin d'être aussi sauvage qu'il le pense. Ceci, il l'apprend auprès de la jeune princesse Pocahontas, la fille du grand chef Powathan, qui lui fait découvrir les merveilles de la nature. Commence alors pour les deux amants une incroyable aventure, et surtout, un défi de taille : éviter à tout prix ce choc des civilisations qui s'annonce entre des Indiens soucieux de conserver leurs terres, et des colons, dirigés par le perfide Gouverneur John Ratcliffe, bien décidés à les exterminer et à s'emparer des richesses locales...
Réalisé par Mike Gabriel et Eric Goldberg, Pocahontas, une Légende indienne (Pocahontas) est le 33ème Grand Classique des studios Disney, et un film à part dans leur longue filmographie. Tout d'abord, loin des légendes et autres contes de fées qui avaient redoré le blason de la firme depuis la fin des années 1980, notamment La Petite Sirène, La Belle et la Bête ou Aladdin, Pocahontas s'inspire de faits et de personnages réels, véritables symboles de l'histoire américaine. Par ailleurs, loin des petites comédies animées burlesques et caricaturales de l'époque, ce nouveau projet s'inscrit dans un registre beaucoup plus sérieux et grave, avec une morale et une fin beaucoup moins charmante que d'ordinaire...
Pocahontas, une Légende indienne fut présenté pour la première fois au public américain au cours d'une grande avant-première, organisée au coeur de New York, à Central Park, le 15 juin 1995, quelques jours avant la première nationale, le 23 juin.
L'affiche principale du film s'inscrit dans le style assez dépouillé que les studios Disney ont adopté au moment de la sortie du Roi Lion, très éloigné de celui des affiches précédentes, comme celle de La Belle et la Bête ou de La Petite Sirène, et qu'ils ont ensuite beaucoup utilisé avec des films comme Dinosaure, ou encore La Planète au Trésor. Ce style se caractérise par une absence de décors compliqué, et par l'absence, également, d'un trop grand nombre de personnages. Ici, seule la belle princesse indienne, Pocahontas, est représentée en canoé, avec ses deux amis Flit et Meeko, tels qu'ils apparaissent au moment de la chanson Au Détour de la Rivière. Et puis on retrouve un slogan simple et accrocheur : "An American Legend comes to Life" - "Une Légende Américaine prend vie". On observe que la promotion du film s'est beaucoup faite sur l'adaptation d'une des histoires emblématiques de la naissance des Etats-Unis, que chaque jeune Américain a apprise à l'école.
D'autres nombreuses affiches furent également créées.
Les deux visuels ci-dessus s'inscrivent dans la même lignée que l'affiche principale. Pas de décors, une image centrée sur l'héroïne ou le couple "vedette". Une couleur presque unique, et une certaine poésie rendue par une atmosphère très particulière.
Le visuel ci-dessus, pour le coup, rompt avec le reste de la campagne publicitaire. On se retrouve en effet avec une plétore de personnages, surtout des animaux de la forêt, sans grande cohésion (Que fait Percy à côté de John Smith alors qu'il le déteste profondément ?...), et surtout, toute la poésie des visuels prédécents est absente de cette image qui ressemble plus aux images illustrant les affreuses copies de films Disney qui sortent en DVD à des prix dérisoires...
Un dernier visuel, sorte d'affiche "teaser", annonçant la sortie prochaine du film, sans en révélé le contenu, reprenant seulement l'image de Pocahontas et John Smith, regardant l'horizon, perchés sur un rebord de falaise monumentale, le visage fouetté par le vent qui soulève feuilles et poussières.
Pocahontas fut également présenté au El Capitan Theatre du 16 juin au 20 août :
En France, Pocahontas, une Légende indienne est sorti dans les salles le 22 novembre 1995, coïncidant ainsi avec les futures vacances de Noël. Le film est distribué par Gaumont Buena Vista International.
Même visuel que pour l'affiche principale américaine. Les seuls changements résident dans le titre et dans le slogan. En effet, en France, où l'histoire de Pocahontas est presque totalement inconnue, car absente de notre patrimoine, il a été jugé nécessaire de rajouter l'idée que le film raconte une légende indienne. Par ailleurs, le slogan n'est plus centré sur l'exploitation de l'histoire nationale, et ne fait que reprendre l'une des phrases emblématiques du film "Je serai pour toujours une flamme dans ton coeur".
- Argentine (6 juillet 1995) :
- Belgique :
- Grande-Bretagne (6 octobre 1995) :
- Italie (24 décembre 1995) :
- Invitation, avant-première, Etats-Unis :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis :
- PLV + bannières Cinéma, Etats-Unis :
- Publicités et annonces des avants-premières, Etats-Unis :
- Photos d'exploitation, France :
- Dossier de presse, France :
- Programme, Japon :
- Publicités, France :
- Affiche sortie vidéo, Etats-Unis, France, Québec :
- Affiche Disney On Ice :
Disney Adventures, Juillet 1995
Journal de Mickey, novembre 1995
Le Casting : Irene Bedard et Judy Kuhn (Pocahontas), Mel Gibson (John Smith), David Ogden Stiers (Ratcliffe / Wiggins), Linda Hunt (Grand-Mère Feuillage), Russell Means (Powathan)
Les animateurs : Glen Keane (Pocahontas), John Pomeroy (John Smith), Duncan Marjoribanks (Ratcliffe), Nik Ranieri (Meeko), Dave Pruiksma (Flit), Ruben Aquino (Powathan)
Les exécutifs : les réalisateurs Mike Gabriel et Eric Goldberg, James Pentecost (producteur), Tom Sito (superviseur storyboard), Michael Giaimo (directeur artistique), Peter Schneider (Président de Walt Disney Feature Animation de l'époque), Alan Menken et Stephen Schwartz (compositeur et parolier).
Avant-première new yorkaise à Central Park
Fantasia 2000
En 2000, les studios Disney réalisaient l'un des rêves de Walt : faire évoluer son oeuvre la plus osée, l'une des plus belles et des plus originales, Fantasia. Composé de 8 séquences, dont 7 totalement inédites, Fantasia 2000 est un nouveau concert filmé, mis en image par les meilleurs artistes du studio de Burbank.
Le film s'ouvre sur l'une des oeuvres classiques les plus populaires et les plus connues, La Cinquième Symphonie de Ludwig Van Beethoven, dans une séquence abstraite réalisée par Pixote Hunt, et montrant la dualité du bien contre le mal.
Steve Martin et le violoniste Itzhak Perlman présentent la séquence suivante, réalisée par Hendel Butoy. Mise en musique grâce à la partition des Pins de Rome d'Ottorino Respighi, elle raconte le voyage surréaliste d'une famille de baleines qui parcourt l'océan glacial, avant de s'envoler dans les airs, entourées par d'autres congénères.
La séquence suivante change totalement de ton. Le classique laisse place au jazz avec le Rhapsody in Blue de George Gershwin, et le surréalisme est remplacé par un New York stylisé, inspiré de l'oeuvre du caricaturiste Al Hirshfeld. Réalisé par l'animateur de talent Eric Goldberg, ce nouveau morceau, introduit par Quincy Jones, relate les destins croisés de différents personnages qui évoluent tous ensembles dans la Grosse Pomme, du chômeur désespéré de ne pas trouver de travail, à la fillette peinée par l'absence de ses parents, en passant par le mari soumis à une femme tyranique et le musicien frustré obligé de travaillé dans le bâtiment...
Retour au classique. Bette Midler présente une adaptation du Petit Soldat de Plomb de Hans Christian Andersen, mise en musique par le Concerto pour Piano N°2, Allegro, Opus 102 de Dimitri Shostakovich. Réalisée par Hendel Butoy, elle met en scène un petit soldat de plomb ne possédant qu'une jambe, qui tombe amoureux d'une ballerine de porcelaine. Le problème, c'est que celle-ci est déjà convoitée par un Jack-in-the-Box, qui envoie le soldat dans le monde réel. Commence alors pour lui une épopée époustouflante, qui doit l'amener à retrouver sa belle, et la libérer de l'emprise du bouffon tyrannique.
Changement radical, encore une fois, avec la seconde séquence réalisée par Eric Goldberg, et présentée par James Earl Jones. Adaptation du Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saens, elle met en scène un flamant rose, adepte du yoyo, qui doit faire face à la colère de ses congénères snobinards, qui ne supportent pas de voir l'un d'entre eux sortir du droit chemin.
Penn et Teller, duo de magiciens connu aux Etats-Unis, présentent le morceau suivant. Cette fois, il s'agit de la séquence mythique avec Mickey, L'Apprenti Sorcier, inspirée de l'oeuvre de Paul Dukas, et mise en scène par James Algar, et qui faisait partie du premier Fantasia, en 1940.
L'avant dernière séquence, introduite par le maestro James Levine, met cette fois en scène une autre vedette des studios Disney, Donald Duck, dans le rôle, excusez du peu... de l'assistant du patriarche Noé, et qui doit gérer la montée de chaque animal de chaque espèce dans l'arche destinée à les sauver du déluge. Mêlant humour et amour, elle est réalisée par Francis Glebas, et mise en musique avec l'oeuvre de Sir Edward Elgar, Pomp and Circumstances.
Enfin, le film se termine par une note d'espoir réalisée par les frères Paul et Gaetan Brizzi. Angela Lansbury présente une mise en image de L'Oiseau de Feu d'Igor Stravinsky, symbolisant la cycle de la nature, de la destruction à la renaissance...
Fantasia 2000 est sorti dans les salles de cinéma en deux étapes. Tout d'abord, dès le 1er janvier 2000, le film fut diffusé au format IMAX, dans les cinémas équipés, notamment aux Etats-Unis, en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Japon, en Thaïlande ou encore au Mexique.
Une seconde sortie fut ensuite organisée dans les cinémas non équipés pour le format IMAX. Aux Etats-Unis, cette sortie nationale date du 16 juin 2000. En France, le film, distribué par Gaumont Buena Vista International, est sorti le 24 mai 2000.
Toutes les affiches publiées dans chacun des pays où Fantasia 2000 est sorti furent conçues exactement sur le même modèle. Reprenant une photographie de l'orchestre de Chicago, dirigé par le maestro James Levine, tel qu'il apparaît au début du programme, elle montre sous la forme de huit tableaux des images représentant chacune des séquences du film, dont les couleurs sont encore renforcées par le fond noir. Sobre, claire, l'affiche renvoie clairement le film à l'idée de concert qui est à la base même de son concept.
- Grande-Bretagne (IMAX : 1er janvier 2000 / 26 mai 2000) :
- Italie (8 septembre 2000) :
- Suède (30 juin 2000) :
- Dossier de presse, Etats-Unis :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis :
- Catalogue Sotheby's, Etats-Unis :
- Dossier de presse, France :
- Photos d'exploitation, France :
- Synopsis, France :
- Dossier de presse de la bande originale, France :
- Affiche sortie vidéo, Etats-Unis :
- Affiche sortie vidéo, Brésil :
Les réalisateurs Francis Glebas, Eric Goldberg, Paul et Gaëtan Brizzi, Hendel Butoy, Pixote Hunt et James Algar.
Le Producteur et initiateur du projet Roy E. Disney, fils de Roy O. et neveu de Walt.
Le Producteur exécutif Donald W. Ernst
Le Maestro James Levine.