Le Livre de la Jungle
S'il y a un film des studios Disney qui possède un caractère particulier, c'est Le Livre de la Jungle (Jungle Book). Adapté de l'oeuvre de Rudyard Kipling, il est en effet le dernier film sur lequel Walt Disney s'impliqua réellement, avant son décès, survenu le 15 décembre 1966, quelques semaines avant la fin de la production.
Réalisé par Wolfgang Reitherman, le film raconte évidemment l'histoire du "Petit d'Homme", Mowgli, retrouvé au coeur de la jungle par la panthère noire Bagheera, alors même qu'il n'est encore qu'un bébé. Confié à une famille de loups, le garçon est élevé au coeur de la vie sauvage. Dix années passent, et un grand danger se profile... Le cruel tigre mangeur d'Hommes Shere Khan terrorise de nouveaux la jungle asiatique... Bagheera se voit alors confier la mission de rendre Mowgli à l'univers qui est le sien, et de l'amener au village des Hommes le plus proche. Commence alors pour les deux amis une incroyable aventure en pleine forêt, au cours de laquelle ils rencontreront tout un tas d'habitants hauts en couleurs, de l'ours débonaire Baloo au "rythmique" Roi Louie, en passant par l'intraitable Colonel Hathi et l'hypnotique serpent Kaa...
19ème classique de Disney, Le Livre de la Jungle est sorti dans les salles américaines le 18 octobre 1967.
Plusieurs affiches furent éditées lors de la sortie du film. La principale d'entre elles présente les principaux héros, plongés au coeur d'un décor de jungle. On y découvre en effet Mowgli, Baloo et Louie dansant frénétiquement sous le regard amusé de Bagheera, avec en arrière plan, le pointilleux Hathi inspectant la trompe d'une de ses recrues, et les deux vilains de service, Shere Khan et Kaa. Le style de l'affiche peut paraître simpliste, et il n'est peut-être, finalement, mais on remarque un effort de stylisation qui, pour le coup, ne ressemble pas du tout à celui du film. Cela peut d'ailleurs en déconcerter plus d'un. Les feuilles d'une grande simplicité, les bambous et autres herbes également simplifiés à l'extrême. Même les personnages sont différents, avec des couleurs et des lignes assez rectilignes assez étranges et déconnectées de l'aspect général du classique.
Deux autres affiches sont à l'inverse, plus en adéquation avec l'apparence graphique du film. On y retrouve Baloo, Mowgli et Louie en train de danser. Les autres personnages ont disparu de la scène. On ne les retrouve que dans des sortes de cartouches indépendants. A noter une chose intéressante pour ces affiches, c'est la présence des noms des différents acteurs qui prêtent leur voix aux personnages vedettes. C'est en effet la première fois que les studios Disney mettent en avant les doubleurs. Auparavant, leurs noms n'apparaissaient pas ou très rarement sur les documents publicitaires. Dans le générique même du film, pour la première fois, les personnages sont clairement associés à leurs interprêtes. Ainsi, on découvre les noms de Sebastian Cabot (Bagherra), Phil Harris (Baloo), Louis Prima (Louie), George Sanders (Shere Khan) et Sterling Holloway (Kaa).
Le Livre de la Jungle fut parfois diffusé en salles en même temps qu'une autre production du moment des studios Disney, la fiction "documentaire" Charlie le Cougar (Charlie, the Lonesome Cougar), également sortie le 18 octobre 1967. Des affiches mêlent donc les deux films, en mettant cependant davantage en vedette le classique de l'animation.
Le Livre de la Jungle est ressorti dans les salles américaines à plusieurs reprises, la première fois le 9 juin 1978.
Une approche totalement différente sur cette nouvelle campagne d'affichage. En effet, "exit" le style simpliste des premières affiches, "exit" également la galerie de personnages, "exit" enfin les scènes de danses. Cette fois, on semble davantage découvrir le calme et le mystère de la jungle que l'extravagance des personnages. On retrouve alors Mowgli et Baloo flottant au rythme du fleuve, sous le regard non pas enjoué, mais bien sérieux de Bagheera. Les autres personnages ne sont présents qu'autour du titre. A noter que le nom des acteurs est à nouveau clairement mentionné. A noter également le slogan, qui invite le public à rencontrer Mowgli, le "petit d'Homme", que Baloo aimerait changer en ours, et que Shere Khan aimerait changer en délicieux dîner !
Nouvelle décennie, nouvelle sortie. Le Livre de la Jungle revient dans les cinémas américains le 27 juillet 1984.
Et on revient à un affichage centré sur l'ambiance déjantée de cette jungle asiatique peuplée de personnages tous plus marquants les uns que les autres. On découvre ainsi Baloo et Louie, qui portent le trône sur lequel Mowgli est assis, aux côtés de Bagheera et de Shere Khan, sous le regard de Kaa. On remarque que pour la première fois, le personnage féminin, Shanti, est présente sur une affiche du film. L'affiche est jolie et le décor est une belle aquarelle. Mais que dire de ces personnages et de leur aspect graphique... Aucun ne ressemble à ce qu'il est dans le film. On croirait une pochette de DVD râtée, comme celles qui innondent les bacs depuis quelques années... Ce Shere Khan, grand sourire, qui se tient à côté de Mowgli... A croire qu'il ne souhaite plus le becter ! ... Dommage.
1990. Dernière sortie américaine du film, le 13 juillet 1990.
Jolie affiche, encore une fois, dans la veine des documents de l'époque, avec la mention "Walt Disney's Classic" en haut. Et à nouveau, une jungle frapadingue, avec un Baloo sautant en l'air, Mowgli sur ses épaules, et s'agrippant à un Kaa désespéré. Par contre, plus de Shere Khan, de Bagheera et de Hathi, seul Louie reste en place, et un vautour fait son apparition. Plus de nom d'acteurs non plus. Autre temps, autres moeurs. Les interprètes sont devenus d'obscures vedettes des années 50-60 que peu de gens connaissent aujourd'hui...
A noter que le film fut projeté pour une durée limitée sur les écrans du El Capitan Theatre, à l'occasion de la sortie du film en DVD en 2007 :
La première sortie française date du 11 décembre 1968, plus d'un an après la sortie américaine.
Le film est ensuite présenté à Noël 1979.
L'affiche ci-dessus, qui est celle de la ressortie du 28 novembre 1979, présente comme aux Etas-Unis les principaux personnages du films, hormis Hathi. Quoi dire, sauf que les personnages sont plus ou moins ressemblant, et que l'atmosphère de la jungle n'est rendue que par un décor sommaire, qui garde l'avantage de centrer le regard sur le titre et les personnages.
Le Livre de la Jungle revient sur les écrans le 16 mars 1988.
Une affiche assez semblable en termes de composition. On retrouve grosso-modo les mêmes personnages. Baloo et Mowgli sont toujours mis en valeur. On retrouve aussi le même problème de ressemblance de certains personnages par rapport à ce qu'ils sont dans le film.
Enfin, Le Livre de la Jungle est ressorti en France le 31 mars 1993.
Une affiche assez semblable à l'américaine de la même époque. On retrouve Baloo accroché à la queue de Kaa, avec Mowgli sur ses épaules, Louie en bas à droite, se baissant pour éviter l'ours virevoltant. Seul ajout, le Colonel Hathi et son fils, qui n'étaient pas présent sur l'affiche américaine de 1990, ainsi que Bagheera, regardant la scène, allongée sur une branche.
- Allemagne (13 décembre 1968 ; 25 mars 1993) : Das Dschungel Buch
- Argentine (7 décembre 1967) : El Libro de la Selva
- Australie (19 décembre 1968 ; 28 août 1980 ; 23 août 1986)
- Brésil (10 décembre 1967) : Mowgli O Menino Lobo
- Espagne (1ère sortie le 16 décembre 1968) : El Libro de la Selva
- Grande-Bretagne (ici, l'affiche de la ressortie du 20 octobre 1983) :
- Italie (ici, l'affiche de la ressortie du 23 décembre 1983) : Il Libro della Giungla
- Suède (9 décembre 1968 ; 11 décembre 1987) : Djungleboken
- Tchécoslovaquie : Kniha Dzungli
- Ex-Yougoslavie : Knjiga o Dzungli
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1967 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1967 :
- Dossier de presse, Etats-Unis, 1967 :
- Livret publicitaire "Behind the Scenes", Etats-Unis, 1967 :
- Publicités presse, Etats-Unis, 1967 :
- Photos d'exploitation, France :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1978 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1978 :
- Dossier de presse, Etats-Unis, 1978 :
- Publicité, 1978, Etats-Unis :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1984 :
- Promocard, Etats-Unis, 1984 :
- Dossier de presse, France, 1988 :
- Dossier de presse, Etats-Unis, 1990 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1990 :
- Photos d'exploitation, France, 1993 :
- Dossier de presse, France, 1993 :
- Photos d'exploitation, Royaume-Uni :
- Photos d'exploitation, Mexique :
- Programme, ex-Yougoslavie :
- Affiches sorties vidéo, Etats-Unis / France :
- Publicités diverses :
Disneyland Magazine : 22 août 1972 ; 31 octobre 1972 ; 1972 ; 1972 ; 1972 ; 1973 ; 1973
Journaux de Mickey N° 858 et 860 des 24 novembre et 8 décembre 1968 (couvertures de René Guillaume)
TéléMagazine N°2317 du 1er au 7 avril 2000
Magazine Empire N°231novembre 2008
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Morris, le Petit Elan
Narrée par Pépé le grillon, vieil insecte qui apparaît dans plusieurs courts-métrages de Disney à partir de la fin des années 1940, Morris, le Petit Elan (Morris, the Midget Moose) est l'histoire d'un petit cervidé de quatre ans pas plus grand qu'un lapin. Son seul atout, des bois très normaux. Victime des moqueries de ses congénères, il décide quand même de braver le gros caïd de la horde, nommé Coup de Tonnerre, mais sa tentative est un échec cuisant. C'est alors qu'il rencontre Polo, un élan magnifique, mais avec des bois minuscules. C'est ensemble que les deux élans parviennent à régler leurs problèmes, et surtout à détrôner Coup de Tonnerre et prendre sa place de champion. La moralité de l'histoire : "deux têtes valent mieux qu'une" !
Morris, le Petit Elan est un court-métrage spécial réalisé par Charles A. Nichols, d'après une histoire de Frank Owen. Il est distribué par la RKO Pictures à partir du 24 novembre 1950.
Une très jolie affiche, aussi belle, sans le moindre doute, que le film lui-même. On y retrouve les principaux personnages de l'histoire : Morris et Polo, tout d'abord, dont l'union permet au premier d'atteindre les branches et les feuilles indispensables à son alimentation. Et au premier plan, comme des spectateurs, on retrouve Pépé le grillon et ses deux "neveux" (?), bien assis sur leur champignon, et qui semblent regarder la scène.
Morris, le Petit Elan est quelques fois ressorti au cinéma, au sein de compilations, que ce soit aux Etats-Unis ou en France.
L'affiche ci-dessus présente la compilation Si Disney m'était compté, sortie en France le 23 août 1973, pour les 50 ans des Walt Disney Productions, créées en 1923. Elle incluait de nombreux courts-métrages : Pour être un bon Marin, Scouts Marins, Donald Amoureux, Trois Mousquetaires aveugles, Attention au Lion, Morris le petit Elan, Pluto le Chat et la Dinde, Le Petit Oiseau va Sortir, Pluto chien berger, Bonne nuit Donald, Pluto n'aime pas les Chats et Vacances Hawaiennes.
La compilation est ressortie en France en 1979.
Le programme était le même. Une nouvelle affiche fut toutefois créée. Et on remarque que Morris y apparaît, comme debout sur le titre.
Scouts Marins
Enfin ! Enfin Donald Duck, qui porte depuis toujours un costume de marin, joue le rôle d'un marin ! Et pas n'importe lequel. Il est Capitaine d'un grand voilier, et à sous ses ordres ses trois neveux, Riri, Fifi et Loulou. Mais la sortie en mer est loin d'être calme. En effet, Donald, toujours aussi impulsif, doit faire face à l'inexpérience de ses moussaillons, et à la témérité d'un requin...
Réalisé par Dick Lundy, qui est considéré par certains comme le créateur même de Donald, Scouts Marins (Sea Scouts) est basé sur un scénario de Carl Barks. Distribué par la RKO Pictures, il est sorti dans les salles américaines le 30 juin 1939.
Encore une affiche dans l'air du temps. Elle reprend les quatre protagonistes du film, non pas à bord du large voilier, mais d'un frêle esquif. Chacun joue son rôle : les gamins rament pendant que Donald, portant fièrement son bicorne de capitaine emplumé, donne les ordres. A noter que deux affiches différentes ont été trouvées sur le net, chacune possédant quelques couleurs différentes, notamment la couleur du titre, tantôt jaune, tantôt rouge...
Scouts Marins est quelques fois ressorti au cinéma, au sein de compilations, que ce soit aux Etats-Unis ou en France.
L'affiche ci-dessus présente la compilation Si Disney m'était compté, sortie en France le 23 août 1973, pour les 50 ans des Walt Disney Productions, créées en 1923. Elle incluait de nombreux courts-métrages : Pour être un bon Marin, Scouts Marins, Donald Amoureux, Trois Mousquetaires aveugles, Attention au Lion, Morris le petit Elan, Pluto le Chat et la Dinde, Le Petit Oiseau va Sortir, Pluto chien berger, Bonne nuit Donald, Pluto n'aime pas les Chats et Vacances Hawaiennes.
On remarque sur cette affiche la réutilisation du visuel de Donald tel qu'il apparaît dans Scouts Marins.
La compilation est ressortie en France en 1979.
Le programme était le même. Une nouvelle affiche fut toutefois créée. On y retrouve notamment Riri, Fifi et Loulou dans leur costume de marins, tels qu'ils apparaissent dans Scouts Marins.
- Affiche australienne :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis :
Le Pingouin de Donald
En provenance du Pôle Sud, Donald Duck reçoit de la part de son ami l'Amiral Byrd un bébé pingouin. Au départ, le canard colérique s'en amuse, mais bien vite, il s'aperçoit de la disparition de ses poissons rouges. Il accuse immédiatement le pauvre petit... A tord, malheureusement...
Le Pingouin de Donald (Donald's Penguin) est un court-métrage réalisé par Jack King, d'après un scénario de Carl Barks. Distribué par la RKO Pictures, il est sorti sur les écrans américains le 11 août 1939.
Une affiche ordinaire pour la sortie de ce court-métrage. Comme d'habitude, à l'époque, pas de décors, seulement une image unique, montrant les principaux protagonistes du film, à savoir, ici, Donald, et le bébé pingouin, tout juste sorti de sa caisse.
- Cliché pour la presse, Etats-Unis :
Kuzco l'Empereur Mégalo
40ème Grand Classique des Disney (39ème avant que Dinosaure ne soit finalement inclus dans la liste), Kuzco l'Empereur Mégalo (The Emperor's New Groove) est un ovni dans la filmographie animée des studios de Mickey Mouse. Ce film est en effet une énorme comédie burlesque, telle que Disney n'en avait encore jamais réalisé, dans laquelle les gags se multiplient à un rythme détonnant, et dans lequel les incohérences du scénario et les erreurs (volontaires) de réalisation, loin de nuire à l'histoire, servent le scénario avec drôlerie et dérision. Bien entendu, Disney avait déjà réalisé des comédies, notamment Aladdin ou encore Hercule, auxquels Kuzco l'Empereur Mégalo est souvent comparé. Mais jamais le vaudeville et le burlesque n'avaient été utilisés dans une telle proportion, anihilant, pour le plus grand plaisir du spectateur, toute trace de logique et de sérieux. Et ce choix est très surprenant, car à l'époque, les studios Disney s'étaient éloigné des comédies qui avaient fait leur succès, pour se consacrer à des sujets plus sérieux, avec des films comme Tarzan, Dinosaure, Atlantide l'Empire perdu ou encore La Planète au Trésor - Un Nouvel Univers.
Réalisé par Mark Dindal, le film raconte l'histoire de Kuzco, jeune empereur inca égocentrique et antipathique, dont les deux nouvelles priorités sont, tout d'abord, de virer sa conseillère, la perfide Yzma, qui lorgne sur le trône depuis toujours, et ensuite, d'expliquer à un chef de village, Pacha, pourquoi il doit quitter son village, qui sera détruit pour laisser place à la construction de sa nouvelle résidence d'été. Deux broutilles, en somme ! Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Kuzco a l'art et la manière de se faire des ennemis, et la pire d'entre-eux, Yzma, est bien décidée à se débarrasser de lui une fois pour toute. Elle échaffaude alors un plan "simple" : inviter Kuzco à dîner afin de lui faire boire un poison mortel... Le problème, c'est que le bras droit d'Yzma, le simple d'esprit Kronk, s'est trompé de
poison, et voilà Kuzco transformé en lama. Qu'à cela ne tienne, elle se débarrasse quand même de lui, et l'empereur se retrouve au coeur d'une jungle sauvage et dangereuse... Son seul espoir de salut réside alors en Pacha, encore sous le choc après l'annonce de la destruction de son village...
Kuzco l'Empereur mégalo est sorti dans les salles américaines le 15 décembre 2000.
La promotion du film utilisa à outrance l'égocentrisme de l'empereur, qui est représenté sur chaque document, chaque publicité, chaque article de presse. Et si cela ne suffisait pas, si quelqu'un avait encore un doute sur le héros de l'histoire, l'affiche principale précise qu'il s'agit bien de son histoire. Rien que la campagne d'affichage est des plus drôles. Elle est simple (pas de décors, aucune info sur l'histoire), mais elle laisse le spectateur curieux de voir qui est ce personnage présomptueux et de savoir quelle est son histoire.
En France, le film est distribué par Gaumont Buena Vista International à partir du 28 mars 2001, avec quelques avant-première dès le 18 mars.
L'affiche française est plus complexe, et présente davantage le cadre géographique et historique du film. Elle montre Kuzco, toujours dans cette position avec les bras grands ouverts et son large sourire, qui laisse entendre à toute personne qui a vu le film un "Boom Bébé !" bien énergique. Mais là où la campagne américaine se centrait sur ce personnage, la campagne française ne laisse pas entrevoir (du moins sur l'affiche) de message égocentrique expliquant que tout tourne autour de l'empereur. Seul indice de la supériorité du personnage, les autres personnages principaux, notamment Kronk et Pacha, agenouillés à ses pieds, et ce décors, rutilant, avec ses couleurs chaudes et le luxe de ses sculptures. Un regret, dans la promotion de ce film, est peut-être le titre choisi en Français, qui ne reprend pas l'idée du groove, qui est cependant un caractère essentiel du personnage de Kuzco. En même temps, au moins, le titre français renseigne sur le côté egocentrique du personnage.
- Danemark (9 février 2001) : Kejserens nye flip
- Espagne (22 juin 2001) : El emperador y sus locuras
- Italie (6 avril 2001) : Le follie dell'imperatore
- Suède (9 février 2001) : Kejsarens nya stil
- Thaïlande :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis :
- Dossier de presse, Etats-Unis :
- PLV, Royaume-Uni :
- Dossier de presse, France :
- Photos d'exploitation, France :
- Affiches sorties vidéo, Etats-Unis / Brésil :
Studio Magazine, avril 2001
Journal de Mickey, 21 mars 2001
Journal de Mickey, 28 mars 2001
Journal de Mickey, 7 novembre 2001
Le réalisateur Mark Dindall
Avant première américaine du film, le 10 décembre 2000.
David Spade, Eartha Kitt, Jo Ann Worley, Wendie Mallick, John Debney, Sting, Terri Garr, Victoria Rowell, Krista Allen, Louis Lasser, Mimi Rogers, Rick Schroder, Simon Baker, Kellyann Kelso, Eli Russell Linnetz, Estelle Harris, Ingo Rademacher, Janet Jackson, Jimmy Jam, Terry Lewis, Bruce Jenner, Christopher MacDonald.
Photographies de Steve Granitz Wireimage.
Les Quintuplés de Pluto
La fimographie de Pluto est l'une des plus anciennes des studios Disney, plus vieille encore que celle de Donald ou de Dingo. Il apparaît en effet dès 1930 dans le court-métrage The Chain Gang, qui fait partie de la série des Mickey Mouse, et dans lequel il campe le rôle d'un chien de prison, ou plutôt (sans jeu de mots, aucun), le rôle de chiens de prison, au pluriel. L'année suivante, dans The Picnic, il devient le chien de Minnie, portant alors le nom de Rover, avant de devenir définitivement le chien de Mickey dans The Moose Hunt, sous le patronyme de Pluto. Par la suite, Pluto apparaît dans de nombreux autres dessins animés, aux côtés de Mickey, bien entendu, mais également de Donald. Et finalement, en 1937, le faire-valoir devient la vedette de sa propre série de courts-métrages, qui commence avec Les Quintuplés de Pluto (Pluto's Quin-Puplets).
Réalisé par Ben Sharpsteen, Les Quintuplés de Pluto met donc en scène le brave chien, qui se voit affublé d'une famille. En effet, il est alors en couple avec la chienne pékinoise Fifi, et est le père de cinq petits chiots. Alors que Fifi se charge de ramener la nourriture, Pluto se voit confier la mission de garder les cinq bébés. Mais cette garderie n'est pas de tout repos, et Pluto se retrouve bien vite dans le sous-sol de la maison avec ses cinq garnements, qui commencent à faire bêtise sur bêtise...
Les Quintuplés de Pluto est sorti dans les salles américaines le 26 novembre 1937.
Une affiche haute en couleur (jaune...) qui se limite à présenter la vedette, Pluto, et ses cinq rejetons, en train de faire des bêtises. Le film est distribué par la RKO Pictures. Et on remarque qu'il est présenté par Mickey Mouse, dont le nom, apparaît avec une police presque trois fois plus grande que celle du titre du film. Inscrire le nom de Mickey est le meilleur moyen pour le public, de lier le chien aux studios Disney, et surtout d'associer le court-métrage à la qualité de leurs dessins animés passés.
- Clichés pour la presse, Etats-Unis :
Donald et la Sorcière
C'est la nuit d'Halloween, et Riri, Fifi et Loulou, comme tout les enfants de leur âge, font du porte à porte afin de récolter des friandises. Mais leur oncle Donald est bien décidé à garder pour lui ses bonbons, et à se débarrasser de ses neveux. Mais c'est sans compter sur la sorcière Hazel qui passe par là, et qui décide d'aider les enfants à se venger de leur oncle...
Réalisé par Jack Hannah, Donald et la Sorcière (Trick or Treat) est sorti dans les salles américaines le 10 octobre 1952, quelques jours avant la célèvre fête américaine d'Halloween. RKO Pictures s'occupe comme pour l'ensemble des productions de l'époque, de la distribution.
L'affiche du film met clairement en évidence les stéréotypes de la période d'Halloween : fantômes, sorcières, et les petits canards déguisés. On y découvre la sorcière Hazel, un tout nouveau personnage qui ne fera cependant pas carrière au cinéma, à l'inverse de la bande dessinée. Chose surprenante, la vedette du film, Donald, est reléguée à son simple logo, dans lequel apparaît sa tête, déconfite, qui laisse présager que cette nuit d'Halloween ne sera pas de tout repos pour le colérique volatile.
Le 23 octobre 1953, le court-métrage ressort au sein d'une compilation intitulée Halloween Hilarities.
On peut noter que cette compilation est l'une des dernières collaborations entre la RKO pictures, qui la distribue, et les studios Disney. D'ailleurs, on remarque que le nom même de la RKO est presque invisible sur le document. Il est en effet noté en blanc juste au-dessus de la bannière noire située en bas de l'affiche, au niveau d'un sol lui aussi blanc, rendant les lettres presque illisibles.
Donald et la Sorcière profite d'un statut particulier dans la presse. En effet, c'est l'un des rares films d'animation sortis au cinéma dont la carrière fut relancée par une bande dessinée. Et pas n'importe quelle bande dessinée, puisqu'elle fut créée par Carl Barks.
La bande dessinée fut publiée simultanément au film, en 1952. On peut noter que sur la couverture du comics, un nouveau personnage est présent. Barks a en effet étoffé l'histoire, en intégrant un nouvel intervant, un monstre cyclope à plusieurs bras, nommé Smorgie the Bad en Anglais.
La bande dessinée fut de nombreuses fois rééditée, avec une couvertue différente de la première, présentant la sorcière Hazel se confrontant avec Donald.
Picsou Magazine, octobre 2009
A noter qu'après sa retraite, Carl Barks continua à mettre en scène ses personnages, non pas dans des bandes dessinées, mais au travers de peinture. Donald et la Sorcière fait partie de ses magnifiques créations. A noter l'ajout, cette fois, d'esprits et de monstres accompagnant la sorcière.
Comment brancher son Home Cinéma
2007 marque un tournant au sein des studios Disney. Déjà, John Lasseter est devenu le directeur, entre autres, de la branche animation des studios de Mickey. A ce poste, il décide de revenir aux sources. Et cela commence par la remise sur pieds de la branche animation 2-D, laissée en plan après la sortie de La Ferme se Rebelle, "vendu" à l'époque comme le dernier film en animation traditionnelle... Et à l'image de ce qu'il a fait chez Pixar, il décide de remettre en chantier des courts-métrages avec les mythiques personnages des studios, qui ne "travaillent" plus depuis presque 15 ans, la dernière apparition de Mickey, Donald et Dingo au cinéma datant de 1995, avec Dingo et Max, qui met en vedette le troisième larron, et qui donne 2 secondes de gloire aux deux autres...
La première vedette à voir sa série de courts-métrages relancée n'est autre que Dingo, plus de 45 ans après son dernier dessin animé, Dingo fait de la Natation, sorti en 1961. Réalisé par Stevie Wermers et Kevin Deters, ce nouveau film, intitulé Comment Brancher son Home Cinéma (How to Hook up your Home Theater), s'inscrit dans la lignée des célèbres courts-métrages dans lequels Dingo, suivant le plus souvent les recommandations d'un narrateur, s'exerce à différents sports (le ski, l'auto-défense, le baseball, la natation, le golf, l'équitation), activités (la danse, la sieste) et métiers (marin, architecte, détective).
Cette fois, Dingo se retrouve confronter à un problème de taille : comment lier sa passion pour la football américain avec sa minuscule télévision, incapable de retransmettre les machts dans de bonnes conditions. Sa décision est alors prise : il va s'équiper d'un système de home cinéma, avec grand écran et système d'enceintes à la pointe de la technologie... Mais comment s'en sortir avec des mètres de cables, des dizaines de télécommandes, et des dizaines d'engins à placer ici et là dans son salon ?!...
Comment Brancher son Home Cinéma fut présenté pour la première fois lors du Festival International du Film d'animation d'Ottawa, le 22 septembre 2007, puis au Festival International du Film pour enfants de Chicago, le 18 octobre de la même année. Il est ensuite sorti dans les salles américaines en première partie de Benjamin Gates et le Livre des Secrets, le 21 décembre 2007. En France, il fut proposé avec Maxi Papa, à partir du 9 avril 2008.
Comment ne pas être heureux de redécouvrir, sur cette affiche, le bon Dingo, avec son air ébêté, tenant dans ses mains les cables et la notice de branchement de ce fameux home cinéma qui semble si difficile à installer ?! Comment ne pas être heureux de redécouvrir ce style d'affiche oublié depuis des décennies, qui semble avoir été colorié aux crayons ?! Comment ne pas être heureux de redécouvrir le logo Technicolor, qui semble d'un autre âge et dont on avait oublié l'existence, du fait de sa disparition des documents publicitaires, voilà des décennies ?! Comment ne pas être heureux de redécouvrir une tête d'affiche avec "Walt Disney Presents Goofy in..." ?! Voilà plus de 40 ans que les fans attendaient cela...
- Clichés pour la presse, Etats-Unis :
Les réalisateurs Stevie Wermers et Kevin Deters.
Passages Nuageux
Depuis quelques années, à chaque nouveau chef-d'oeuvre des studios Pixar son court-métrage en première partie. Passages Nuageux (Partly Cloudy) est celui qui accompagne la sortie de Là-Haut. Réalisé par Peter Sohn, il revient sur la célèbre légende selon laquelle ce sont les cigognes qui apportent les bébés de toutes les espèces à travers le monde entier. Mais ce que chacun ignore, c'est d'où viennent ces bébés. La réponse est en fait simple. Chaque nouveau né est en fait sculpté dans le ciel, par les nuages, avant d'être confié aux volatiles. Et chaque masse nuageuse a en charge un certain type de bébés. Pour Gus, un gros nuage gris, ce sont les espèces "dangeureuses", des crocodiles, des requins et autres porcs-épics notamment, ce qui n'est pas pour simplifier la tâche de sa cigogne attitrée, Peck...
Passages nuageux est sorti dans les salles américaines le 29 mai 2009. En France, la sortie est programmée au 29 juillet 2009.
Que dire de cette affiche, hormis qu'elle est aussi poétique et charmante que le court-métrage lui-même. En effet, son aspect crayonné, colorié aux crayons de couleur, lui donne le côté mignon des livres pour enfants. On y retrouve les deux héros, Peck la cigogne, en route pour livrer une autre des petites "merveilles" créée par le nuage Gus.
- Clichés pour la presse, Etats-Unis :
The New Spirit
Commandé par le Département au Trésor du gouvernement américain, The New Spirit fait partie de la longue liste des films de propagande que les studios Disney ont réalisé durant la Seconde Guerre mondiale. Il met en scène un Donald Duck assez réticent à payer ses impôts, jusqu'à ce qu'il découvre par l'intermédiaire de sa radio à quel point donner son dû à l'Etat est primordial pour gagner la guerre. Le canard découvre ainsi l'usage de ses impôts, qui servent à financer le développement de l'industrie de guerre et la construction d'une flotte et d'une aviation capable de réduire les forces de l'Axe à néant.
Réalisé par Wilfred Jackson, The New Spirit est impérativement à replacer dans son contexte si on veut pleinement comprendre son message. Les Etats-Unis, qui financent et soutiennent l'Allié anglais depuis l'année 1939, viennent en effet de rentrer en guerre après l'attaque de Pearl Harbor, le dimanche 7 décembre 1941. Et pour le gouvernement, cette guerre passe par une intervention militaire rapide et forte contre le Japon, mais également contre l'Allemagne nazie, dont la guerre sous-marine, commencée en 1941, est notamment tournée vers l'Amérique. Afin de clairement expliquer à la population du pays les enjeux de la guerre, le gouvernement sollicita alors de nombreux cinéastes d'Hollywood, dont Walt Disney, qui laissa en plan ses activités habituelles pour contribuer à l'effort de guerre. The New Spirit, au même titre que Der Fuehrer's Face, ou encore de Education for Death, s'inscrit dans cette ambition.
The New Spirit fut présenté au public américain le 23 janvier 1942. Evidemment, au vue de la portée du message, il ne fut jamais diffusé ailleurs.
L'affiche du film a quelque chose de particulier. En effet, contrairement à celle de Der Fuehrer's Face, par exemple, il en ressort un côté innocent et complètement déconnecté à son message, ce qui peut, aujourd'hui, en laisser plus d'un perplexe. Cette affiche, sortie de son contexte, ne représente finalement plus rien. Aucune trace de la guerre, aucune trace du gouvernement, aucune trace de l'Amérique, aucune trace des impôts si indispensables. Seul Donald, avec son large sourire, et qui semble lâcher quelques pièces de son costume, compose cette affiche, qui présente le film comme une "attraction spéciale". Il est alors impressionnant de voir à quel point cette affiche, finalement, paraît innocente, alors qu'elle illustre un film qui, pour le coup, ne l'est absolument pas. La propagande a perdu toute sa "saveur" avec le temps.
A noter également que Donald est l'unique vedette de ce film et de cette affiche. Pourtant, The New Spirit, là-encore contrairement à Der Fuehrer's Face, ne fait pas partie de sa filmographie, mais plutôt de la liste des films de propagande des studios Disney, dont la majorité est aujourd'hui complètement inaccessible.
Walt Disney, accompagné du secrétaire au Trésor Henry Morgenthau (à gauche) et des scénaristes Joe Grant et Dick Huemer (à droite).