Mélodie du Sud
Mélodie du Sud (Song of the South) est un film à part dans la longue filmographie de Walt Disney, ou du moins, il l'est devenu avec le temps. En effet, longtemps considéré comme l'un des meilleurs films de la firme aux grandes oreilles, dont les personnages ont souvent été mis sur le devant de la scène, notamment dans de nombreuses bandes dessinées, il est aujourd'hui dissimulé dans les fonds de cave des studios, avec le prétexte (ridicule) qu'il fait l'apologie de l'esclavagisme... En conséquence, et au grand désespoir des Disneyphiles, il est boudé et interdit de toute sortie en DVD immédiate...
Mélodie du Sud raconte l'histoire de Jeannot (Bobby Driscoll), jeune garçon envoyé vivre chez sa grand-mère. Là, il fait la connaissance de l'Oncle Rémus (James Baskett), qui lui fait découvrir les aventures de Messieurs Lapin, Renard et Ours. Il rencontre également la petite Ginette (Luana Patten), avec laquelle il devient ami. Mais tout ceci ne lui fait pas oublier l'absence pesante de son père...
Mélodie du Sud, réalisé par Harve Foster pour les prises de vue réelles, et Wilfred Jackson pour les parties animées, et inspiré des histoires de Joel Chandler Harris, est sorti dans les salles américaines le 12 novembre 1946. Alors qu'aujourd'hui, il est boudé, il connut par la suite de nombreuses sorties, jusqu'au milieu des années 1980.
L'affiche principale créée pour la sortie de 1946 est assez étrange. En effet, centrée sur une image de la plantation, elle place le décor, mais ne renseigne en rien sur le véritable contenu du film, en particulier la partie animée, seulement suggérée par la présence des trois personnages en bas du document et une mention dans le slogan.
D'autres affiches furent également créées en 1946, notamment celle ci-dessous, pas plus explicite sur l'histoire et sur la partie animée :
Le film ressort dans les salles en 1956 :
Plus explicite (qui a dit plus jolie ?!!) que l'ancienne campagne, elle met en avant les personnages animés, et elle montre également l'Oncle Remus, absent des affiches précédentes, ainsi que l'amitié qui le lie aux deux enfants, Jeannot et Ginette. Elle met également en exergue la chanson titre "Zip-A-Dee-Doo-Dah", devenue un énorme succès aux USA.
Le film ressort dans les salles américaines en 1972, 1973 et 1980. Ces trois ressorties eurent droit à la même campagne publicitaire (à quelques différences minimes).
Sur ces affiches, exit les deux gamins. L'Oncle Rémus est maintenu, autour de ses personnages animés. On aurait presque l'impression qu'il s'agisse d'un dessin animé avec un humain, que l'inverse.
Le film ressort enfin aux Etats-Unis le 21 novembre 1986.
Cette fois, les personnages humains sont presque exclus de la promo, tout comme le Renard et l'Ours, dissimulés derrière deux arbres. Bibi Lapin devient presque l'emblème de cette "franchise" destinée à tomber dans les oubliettes...
Mélodie du Sud est distribué par la RKO dans les salles françaises le 14 décembre 1949 :
Créée par Grinsson, elle représente de manière superbe l'esprit du film : Remus et les enfants, écoutant ses histoires de lapin, de renard et d'ours, qui semble jaillir de l'esprit du vieil homme.
Le film est ressorti en France le 20 mars 1974 :
Elle reprend la même campagne que celle organisée aux USA, avec le même visuel.
- Allemagne (12 mars 1982) : Unkel Remus Wunderland
- Argentine (19 décembre 1946) : Cancion Del Sur
- Australie (1972) :
- Belgiques :
- Espagne (1946) : Cancion del Sur
- Grande-Bretagne (1974) :
- Italie (1974) :
- Japon (1951) :
- Suède (1948) :
- Photos d'exploitation, Angleterre (1946) :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis (1946) :
- Dossier de presse, Etats-Unis (1946) :
- Carte postale et papier à en-tête, Etats-Unis (1946) :
- Brochure et Programmes souvenir de la Première, Etats-Unis (1946) :
- Photo de production, Etats-Unis (1946) :
- Publicité, Etats-Unis (1946) :
- Programme, Japon (1951) :
- Dossier de presse, Etats-Unis (1956) :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis (1956) :
- Publicité cinéma, Etats-Unis (1956) :
- Synopsis, France (1972) :
- Livret d'exploitation, Etats-Unis (1972) :
- Dossiers de presse et d'exploitation, Etats-Unis (1972) :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis (1972) :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis (1972) :
- Dossier de presse, Etats-Unis (1973) :
- Dossier de presse, Grande-Bretagne (1974) :
- Photos d'exploitation, Grande-Bretagne (1974) :
- Dossier de presse, Etats-Unis (1980) :
- Publicité, Etats-Unis (1980) :
- Dossier de presse, Allemagne (1982) :
- Photos d'exploitation et enveloppes, Allemagne (1982) :
- Dossier de presse, Etats-Unis (1986) :
- Cliché pour la presse, Etats-Unis (1986) :
- PLV cinéma, Etats-Unis (1986) :
- Cliché pour la presse, Etats-Unis (?)
P.S. : Plusieurs visuels ont été trouvés sur le site http://www.songofthesouth.net/ que je vous recommande.
L'Ile au Trésor des Muppets
4 ans après Noël chez les Muppets, L'Ile au Trésor des Muppets (Muppet Treasure Island) marque le retour des célèbres marionnettes créées par Jim Henson sur grand écran sous le label Disney. Alors que le premier s'inspirait de l'oeuvre de Charles Dickens, ce second film, également réalisé par Brian Henson, est l'adaptation du roman le plus célèbre de Robert Louis Stevenson, L'Ile au Trésor, mais, bien entendu, à la "sauce Muppets".
Le film raconte l'histoire de Jim Hawkins (Kevin Bishop), jeune garçon de cuisine dans l'auberge de Mrs. Bluberidge (Jennifer Saunders), qui rêve depuis toujours d'exotisme et d'aventure. Sa vie change le jour où il récupère la carte au trésor du Capitaine Flynt, jusque-là détenue par un vieux flibustier ivrogne, Billy Bones (Billy Connoly). Accompagné de ses deux amis, Gonzo et Rizzo le Rat, il décide de se rendre en ville, afin de trouver un armateur qui accepterait d'équiper un navire pour se lancer à la recherche du butin. Il tombe alors sur Trelawney (Fozzie Bear), le fils simple d'esprit d'un armateur, qui accepte de financer l'expédition. Nos héros se retrouvent alors embarqués à bord de l'Hispaniola, commandée par le Capitaine Smolett (Kermit la Grenouille) et son second, M. Arrow (Sam Eagle). Mais le voyage ne sera pas de tout repos. En effet, Jim et ses amis devront tour à tour faire face aux pirates, commandés par le fourbe Long John Silver (Tim Curry), et à une tribu de cochons cannibales, qui ont élu pour chef la très explosive Benjamina Gunn (Miss Piggy), l'ex du Capitaine Smolett...
L'Ile au Trésor des Muppets est sorti aux Etats-Unis le 16 février 1996, et la même année en France.
L'affiche, très complète, s'inspire clairement des canons des films d'action et d'aventure. On y retrouve les principaux personnages du film, en particulier Kermit, dont la couleur verte tranche franchement avec les jaune, orange et marron dominant sur la publicité. Tout autour de lui, on retrouve Benjamina Gunn, Rizzo et Gonzo, ainsi que le jeune Trelawney, en train de parler à son doigt. On retrouve également quelques rats invités sur le navire par Rizzo, grand organisateur de croisières devant l'éternel ! A l'écart, en haut à gauche, la bande de pirates dirigée par Long John Silver, qui porte sur son épaule son animal domestique, le homard prénommé Mayonnaise, ainsi que quelques cochons de la tribu de sauvages de Benjamina ! Et puis, évidemment, que serait une film de pirates sans l'immense voilier dépassant des flots, et surtout, la montagne de pièces d'or et de bijoux. A noter la position "entre les deux" du jeune Hawkins, dont le portrait est placé entre le groupe de pirates et l'équipage de gentils. Il faut dire que dans le film, le gamin est en effet torturé entre l'affection que semble lui porter Silver, et l'honnêteté qui le pousse vers le Capitaine Smolett.
- Grande-Bretagne (24 mai 1996) :
- Allemagne (11 juillet 1996) : Muppets - Die Schatzinsel
- affiche "vierge", sans titre :
- Dossier de presse, Etats-Unis :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis :
Le réalisateur Brian Henson.
Scott - Le Film
Scott - Le Film (Teacher's Pet) est avant tout une série télévisée produite au début des années 2000 et diffusée sur Disney Channel. Intitulé Scott, Premier de la Classe en France, le programme reste presque méconnu en France, où il n'a jamais profité d'une exposition suffisante pour rencontrer le public. Le même sort lui fut d'ailleurs réservé aux Etats-Unis, où, malgré un Emmy Award, la série disparut des grilles de Disney Channel très rapidement. Il faut dire que la série, tout comme le film, est assez "bizarre", comparé aux autres productions Disney. Cet OVNI est en effet tout droit tiré de l'univers de Gary Baseman, dont le style graphique, simpliste et pourtant compliqué quand on y regarde de plus près, est conjugué à
une critique parfois très incisive de la société américaine.
Malgré cette faible exposition, et à l'instar d'autres séries, comme Doug ou La Cour de Récré par exemple, Scott eut cependant l'honneur du grand écran dans un film inédit, réalisé par Timothy Bjorklund, où se retrouvent l'ensemble des personnages, du chien Spot à son maître Léonard, en passant par l'oiseau râleur Joli Bec et le gros chat paresseux Monsieur Matou. L'histoire reprend directement la suite de la série. Spot, le chien de Léonard, rêve encore et toujours de devenir un vrai petit garçon. Contraint de mener une double vie, il se déguise chaque jour en un petit garçon, Scott, pour pouvoir aller à l'école avec son maître. Un jour, son rêve de devenir humain semble pouvoir se réaliser lorsqu'il découvre, à la télévision, une émission présentant un scientifique de Floride, le Docteur Krank, qui prétend pouvoir rendre humain n'importe quel animal. Immédiatement, Spot tente de convaincre Léonard de trouver le savant afin de réaliser son rêve. Pure coïncidence, c'est justement en Floride que Madame Helpermann, la mère du garçon, a décidé d'emmener sa petite famille en vacances. Cependant, elle décide de ne pas emmener Spot. Ce-dernier décide alors de se grimer à nouveau en Scott, afin d'être du voyage. Commence alors pour Scott et Léonard une formidable aventure sur les routes des Etats-Unis, jusqu'en Floride, où leur amitié sera mise à rude
épreuve...
Scott - Le Film est sorti dans les salles américaines le 16 janvier 2004.
L'affiche du film réalisée pour cette sortie est l'une des plus drôles de la décennie. Reprenant clairement une affiche de Pinocchio (ci-contre), elle met en scène le chien Spot, ici avec son déguisement de Scott, sur lequel la Fée Bleue est en train d'exercer sa magie. Rappelant la première scène du film, cette affiche est franchement drôle, et surtout, elle résume bien l'idée principale de la série et du film : un animal qui souhaite, à l'instar du petit pantin de bois, devenir un vrai petit garçon.
Cependant, le slogan change quelque peu de l'affiche copiée. En effet, alors que la publicité de Pinocchio incitait les spectateurs à prier la Bonne Etoile, ici, il est mis en garde et prévenu de faire attention à ce dont il souhaite. Il faut dire, sans révéler l'intrigue du film, que le souhait de Spott va en effet lui attirer les pires ennuis !...
Il faut être honnête. Scott - Le Film est une perle, un petit bijou d'animation, mais malgré ses qualités, sa sortie au cinéma fut un four mémorable. Du coup, pas de sortie internationale en grande pompe... Le film ne franchit pas l'Atlantique jusqu'en Europe, hormis pour quelques diffusions à la télévision dans les pays scandinaves. Scott - Le Film ne fut jamais présenté en France, ni au cinéma, ni en vidéo, ni à la télévision...
- Dossier de presse, Etats-Unis :
Le réalisateur Timothy Bjorklund
Le casting original du film.
Le Justicier aux Deux Visages
Angleterre, 1736. La population de Dymchurch croule sous les taxes et doit faire face aux brigands et à la contrebande. Heureusement, un Homme s'est donné pour mission d'aider les pauvres gens. Pasteur le jour, Christopher Syn (Patrick McGoohan) devient, la nuit tombée, le mystérieux Epouvantail (Scarecrow). Aidé de ses hommes de mains, surnommés les "Gentils Hommes", il doit notamment faire face au tyrannique Général Pugh (Geoffrey Keen), envoyé sur place par le Roi George III (Eric Pohlmann)...
Le Justicier aux Deux Visages (Dr. Syn, alias The Scarecrow of Romney Marsch), réalisé par James Neilson, est à l'origine un téléfilm en trois parties produit spécialement pour l'émission mythique Disneyland et diffusé pendant la 10ème saison, en 1963. Rapidement devenu aussi mythique que Zorro ou Davy Crockett, le célèbre Scarecrow fut finalement présenté pour la première fois au cinéma le 21 novembre 1975, dans un film regroupant les trois épisodes télévisés.
Plusieurs affiches marquent ces sorties au cinéma.
Celle présentée ci-dessus, construite sur un fond orange perçant, met en vedette le héros de cette histoire sous son déguisement d'Epouvantail. D'une grande sobriété, elle conserve le secret sur l'intrigue du film, ne mettant en avant que l'époque (la fin du XVIIIe siècle), et le personnage principal.
La seconde met davantage en avant la double personnalité du héros.
En France, le film fut présenté le 11 août 1965. La même année, il sortait en Belgique.
L'affiche montre elle-aussi la double personnalité du pasteur anglais.
- Clichés pour la presse, Etats-Unis :
- Photos d'exploitation, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Mexique :
- Dossier de presse, Etats-Unis (1975) : A noter que ce DP nous informe sur le fait que le film fut présenté en même temps qu'une ressortie de L'Île au Trésor.
- Publicité presse, Royaume-Unis :
- Synopsis, France :
- Clichés pour la presse, France :
Oliver et Compagnie
27ème grand classique des studios Disney, Oliver et Compagnie (Oliver & Company) est la libre adaptation du célèbre roman de Charles Dickens, Oliver Twist. Réalisé par Georbe Scribner, le réalisateur du Prince et le Pauvre, le film prend place au coeur du New York des années 1980. Dans cette jungle urbaine, un petit chaton abandonné, Oliver, tente de survivre. Il est recueilli par Roublard et sa bande de chiens des rues. Mais les temps sont durs, et le maître de Roublard, Fagin, est dans la panade la plus totale. En effet, il doit rembourser l'argent que lui a prêté l'un des parrains locaux, l'impitoyable Sykes. Pour honorer ses dettes, Fagin envoie alors ses chiens et le petit Oliver en ville, afin qu'ils fassent les poches des passants. C'est en tentant de voler un auto-radio que le petit Oliver reste coincé dans une magnifique berline, dans laquelle il fait la connaissance de Jenny, petite fille riche, délaissée par ses parents partis en voyage d'affaire, qui décide immédiatement de l'adopter... Persuader qu'il a été enlevé, ses amis canins s'empressent de retrouver Oliver et de le ramener au repère de Fagin. Lorsque ce-dernier s'aperçoit qu'Oliver appartient à une famille riche, il décide de demander une rançon... Mais tout se complique lorsque Sykes entre dans la partie, et kidnappe la petite fille...
Oliver et Compagnie est sorti dans les salles américaines le 18 novembre 1988.
L'affiche, l'une des plus belles de la période, et qui fut reproduite pour la promotion du film à l'étranger, s'applique à donner le ton du film, et à présenter ses principaux personnages. Tout d'abord, le cadre new yorkais est clairement montré, par cette vue plongeante sur les rues de la ville et sur les gratte-ciels. Les principaux personnages sont présentés : le chaton Oliver, évidemment, accompagné de Roublard, mais également Tito, le chihuahua bavard, et Georgette, la caniche bourgeoise, ainsi que Rita, Einstein et Francis, les cabots de Fagin. Pas de personnages humains sur cette affiche, uniquement des animaux, afin de montrer qu'ils sont les héros de cette histoire. Pas de méchant, non plus, uniquement des héros. Et puis, le piano, malgré le côté improbable de la scène, révèle l'aspect très musical du film, qui est ponctué de nombreuses chansons ben rythmées, interprétées par, excusez du peu, Billy Joel (Roublard) ou encore Bette Midler (Georgette) !
Devant le succès du film, à une époque où les studios Disney était dans une mauvaise passe, Oliver et Compagnie eut l'honneur d'une seconde sortie, le 29 mars 1996 :
Une nouvelle affiche fut créée pour l'occasion, reprenant les mêmes personnages, dans une situation toujours aussi incongrue, à savoir dans et sur un taxi new-yorkais, qui permet, par la même occasion, de bien situer le film dans la jungle de New York.
A noter que le film fut projeté au El Capitan Theatre à l'occasion de sa sortie en DVD, du 9 au 22 janvier 2010.
En France, le film est sorti le 29 novembre 1989, plus d'un an après la sortie américaine.
- Espagne (28 novembre 1989) : Oliver y su pandilla
- Grande-Bretagne (13 octobre 1989) :
- Suède (1er décembre 1989) : Oliver och gänget
- Dossier de presse, Etats-Unis :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis :
- Photo d'exploitation, Etats-Unis :
- Dossier de presse, France :
- Photos d'exploitation, France :
- Photo d'exploitation, Mexique :
- Publicité 45 tours, France :
- Affiche sortie Vidéo / DVD, France, Etats-Unis :
- PLV sortie vidéo, France :
- Animation Magazine N°4, Volume 2, avec Roy Disney et Peter Schneider posant devant les storyboards du film :
- Journal de Mickey N°1953 du 24 novembre 1989 :
- Journal de Mickey N°1954 du 1er décembre 1989 :
- Journal de Mickey (1996) :
Les Aventures de Tigrou
23 ans après Les Aventures de Winnie l'Ourson, le petit ourson de "peu de cervelle" revient sur les écrans. Mais cette fois, il n'est pas la vedette. En effet, le rôle titre est cette-fois offert à l'un de ses compagnons les plus appréciés du public : Tigrou.
Réalisé par Jun Falkenstein, Les Aventures de Tigrou... et de Winnie l'Ourson (The Tigger Movie) met donc en scène le tigre fou qui, comme à l'accoutumée, a le don d'exaspérer ses voisins par ses bonds incessants. Jusqu'au jour où il se met en tête de trouver les autres membres de sa famille. Mais ce que Tigrou ignore, c'est qu'il est le seul et unique tigre bondissant. Ses amis tentent alors de l'aider à réaliser son rêve en lui écrivant une lettre et en lui faisant croire qu'elle a été rédigée sa sa famille. Mais Tigrou interprète mal le document et se persuade que ses semblables vont bientôt lui rendre visite...
Les Aventures de Tigrou est sorti aux Etats-Unis le 11 février 2000.
L'affiche créée pour la promotion du film met clairement en évidence son héros, Tigrou, la tête à l'envers, comme s'il était en train de bondir. En bas, on retrouve d'autres personnages de la Forêt des Rêves bleus, déguisés en Tigrou, et avec des ressorts aux pieds : Bourriquet, Porcinet, Petit gourou et évidemment Winnie. Pas de décor, et pas plus de détail sur la nature du film et sur son histoire.
En France, le film est sorti le 18 octobre 2000.
Le visuel américain est repris, à trois différences près. Tout d'abord, exit Porcinet, qui disparaît de la circulation sans réel motif. En effet, l'espace qu'il laisse reste blanc et vide... Et surtout, le titre. Alors qu'aux Etats-Unis, il s'agit du film de Tigrou, en France, il s'agit des aventures de Tigrou ET de Winnie l'Ourson, qui, soit dit en passant, ne porte plus le costume de Tigrou qu'il avait sur l'affiche américaine. On remarque clairement la volonté de ne pas mettre dans l'ombre le petit ourson et de clairement le mettre en avant...
L'affiche allemande, pays dans lequel le film est sorti le 5 juin 2000, quant à elle va encore plus loin.
Cette fois, Winnie est la vedette. Il s'agit bien d'un film avec Tigrou (Tiggers Grosses Aventeuer), et même d'une grande aventure de Tigrou, mais le personnage est mélé aux autres habitants de la Forêt des Rêves Bleus. Et qui est la vedette de l'affiche, Winnie l'ourson, inscrit dans un coeur, et en train de bercer les abeilles, comme dans une scène du film. A croire que le personnage de Winnie est plus populaire en Europe que celui de Tigrou, et que d'effacer l'ourson ne permettrait pas de vendre le film aux enfants...
- Danemark (6 octobre 2000) : Tigerdyrets familiefest
- Argentine (13 avril 2000) / Espagne (30 juin 2000) : La Película de Tigger
- Italie (20 avril 2000) : T come Tigro... e tutti gli amici di Winnie the Pooh
- Royaume-Uni :
- Dossier de presse, Etats-Unis :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis (cinéma et presse) :
- Photos d'exploitation, France :
- Dossier de presse, France :
- Photos d'exploitation, Allemagne :
- Affiches de la sortie vidéo, Etats-Unis :
- Magazine Winnie hors-série :
La réalisatrice, Jun Falkenstein.
Les compositeurs Richard et Robert Sherman.
Bobo Bidon
Après le succès de Qui veut la Peau de Roger Rabbit, les studios Disney, associés à Amblin Entertainement produisirent une série de trois courts-métrages mettant en vedette le lapin cinglé. Le premier d'entre eux, Bobo Bidon (Tummy Troubles), fut réalisé par Rob Minkoff, futur réalisateur du Roi Lion et du Manoir Hanté et les 999 fantômes.
Ce court-métrage met donc en scène Roger Rabbit, à qui il revient la mission de garder Baby Herman. Afin de le calmer, il lui offre un hochet, que le gamin avale aussitôt. Roger emmène alors le bébé aux urgences, où ils provoquent toute une série de catastrophes !
Bobo Bidon fut présenté le 23 juin 1989 aux Etats-Unis, et le 7 février 1990 en France, en avant-programme de Chérie, j'ai rétréci les Gosses.
L'affiche, qui n'est pas sans rappeler les meilleurs dessins animés de Tex Avery, met en scène les trois personnages vedettes du film : Roger, évidemment, dans une position plus que délicate, Baby Herman, cigare à la main, et Jessica Rabbit, en infirmière canon ! A noter que le film est vendu comme un Maroon Cartoon, le studio de production qui emploie Roger dans Qui veut la Peau de Roger Rabbit.
Bobo Bidon est sorti en France le 7 février 1990.
- Suède : Ont I Magen !
- Cliché pour la presse, Etats-unis :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis :
- Photos d'exploitation, France :
- Photos d'exploitation, Espagne :
- Affiche sortie vidéo, Etats-Unis :
Les Enfants du Capitaine Grant
8 ans après 20 000 Lieues sous les Mers, les studios Disney renouent avec l'imaginaire de Jules Verne, en adaptant l'un de ses plus grands succès, Les Enfants du Capitaine Grant (In Search of the Castaways). Au générique de ce film, réalisé par Robert Stevenson, le metteur en scène de Darby O'Gill et les Farfadets, Mary Poppins, L'Apprentie Sorcière ou encore d'Un Amour de Coccinelle, on retrouve la jeune Hayley Mills, vedette de Pollyana, George Sanders, voix originale de Shere Khan dans Le Livre de la Jungle, et le Français Maurice Chevalier !
Le film raconte l'histoire de Mary Grant (Hayley Mills) et de son frère Robert (Keith Hamshere) qui, aidés du professeur Paganel (Maurice Chevalier), se lancent à la recherche de leur père (Jack Gwillim), mystérieusement disparu, avec pour seul indice un message trouvé dans une bouteille. Ils embarquent alors à bord du navire de Lord Glenarvan (Wilfrid Hyde-White) à travers les océans, sans savoir que leur périple sera semé d'embuches. En effet, ils devront braver un tremblement de terre, un incendie redoutable, un peuple de sauvages, et les malverstions d'un escroc notoire, Thomas Ayerton (George Sanders), ...
Les Enfants du Capitaine Grant est sorti dans les salles américaines le 21 décembre 1962, quelques jours après sa première, organisée le 19 décembre.
Les affiches créées pour la promotion du film reprirent les grands moments de cette histoire, dont il est dit que "seul Walt Disney était capable" de la raconter ! Parmi ces moments forts, on retrouve la scène de l'avalanche, de l'enlèvement de Robert Grant par un condor, ou encore de l'évasion du village des indiens Maori. L'affiche présente également les héros de l'histoire : les deux enfants Grant, ainsi que le Professeur Paganel.
Le film est ressorti à deux reprises aux Etats-Unis, en 1970 et en mai 1978 :
Les affiches furent à peu près construites sur le même modèle, mettant davantage encore sur la scène de l'avalanche.
En France, Les Enfants du Capitaine Grant est sorti le 27 novembre 1963.
Une autre sortie fut organisée le 20 août 1980.
L'affiche ci-dessus date de la diffusion des années 1980. Conçue avec un aspect dessiné, comme la plupart des affiches de l'époque, elle reprend elle-aussi plusieurs scènes d'action du film, mais les emboitent les unes dans les autres plutôt que de les disposer les unes à côté des autres, comme c'est le cas sur la publicité américaine. On retrouve ainsi à nouveau les scènes de l'avalanche, du condor géant ou de l'évasion du village Maori.
- Belgique :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1962 :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis, 1970/8 :
- Clichés pour la presse, Etats-Unis, 1970 :
- Publicité, 26 mai 1978 :
- Synopsis, France (1980's) :
- Dossier de presse, France :
- Photos d'exploitation, Royaume-Uni :
- Programme / Livre, Allemagne :
- Publicité, sortie vidéo, France :
- Programme / Livre, Espagne :
Music Land
Totalement méconnu en France et, sous la volonté même des studios Disney, tombé dans les oubliettes, Music Land est un pot-pourri de séquences empruntées à deux films plus anciens : La Boîte à Musique et Mélodie Cocktail, sortis respectivement en 1946 et 1948. Parmi ces séquences, le public put redécouvrir A la Gloire d'un Arbre, All the Cats Join It, After you've gone, C'est un Souvenir de décembre, Pecos Bill, Johnny Panama et Alice Bonnetbleu, Bumble Boogie, Casey à la batte, et C'est la Faute de la Samba.
Réalisé par Jack Kinney, Clyde Geronimi et Hamilton Luske, Music Land est sorti dans les salles américaines le 5 octobre 1955. L'affiche créé pour l'occasion, il faut l'avouer, est loin des chefs-d'oeuvres créés à la même époque. En effet, telle une affiche de concert, elle ne fait "que" reprendre le nom des nombreux artistes qui ont participé au film, ou plutôt qui ont participé à La Boîte à Musique et Mélodie Cocktail presque 10 ans auparavant. Tout autour de ce générique, on retrouve des visuels des différents personnages présents dans cette compilation. Que dire hormis le fait que, comme le film finalement, l'affiche manque totalement de charme, de nouveauté et de chaleur... Dommage...
D'autres visuels furent utilisés pour promouvoir le film...
- Clichés pour la presse, Etats-Unis :
- Photos d'exploitation, Etats-Unis :
Le Dragon Récalcitrant
Le Dragon Récalcitrant, réalisé par Alfred L. Werker, est un long-métrage à part dans la longue filmographie des studios Disney. Par son titre tout d'abord, ou plutôt ses titres. En France, le film est connu sous au moins trois noms différents : Les secrets de Walt Disney, qui fut le titre utilisé lors de sa sortie dans l'Hexagone, le 7 juillet 1947, Le Dragon récalcitrant (son nom le plus usité aujourd'hui), et Le Dragon hésitant (titre utilisé lors de la sortie du film en vidéo à la fin des années 1990). Même en version originale, le titre du film est confut, tantôt intitulé Behind the Scenes at the Walt Disney Studios, tantôt appelé The Reluctant Dragon.
Le film est particulier, également, de par son contenu. En effet, il ne s'agit pas d'un long-métrage d'animation à proprement parler. Le film est en fait une visite des studios de Walt Disney, que le spectateur accompli aux côtés de l'acteur Robert Benchley, et au cours de laquelle il découvre les secrets de fabrications des dessins animés de Walt Disney, des extraits des derniers films, parmi lesquels How to Ride a Horse avec Dingo, ainsi que des projets en chantier, comme le court-métrage Baby Weems.
Le long-métrage commence en fait "chez" l'acteur Robert Benchley qui décide de se rendre aux studios Disney, afin d'y proposer l'idée d'un nouveau film, inspiré du livre qu'il est en train de lire : Le Dragon Récalcitrant. Essayant d'échapper à son guide, il s'aventure au hasard dans les coulisses des studios, se retrouvant tour à tour dans les différents départements, et rencontrant de nombreux artistes, qui lui expliquent la conception de telle ou telle partie d'un dessin animé, de la conception des personnages à leur animation, en passant par la création de la bande sonore, et l'utilisation de la caméra multiplane.
Le Dragon Récalcitrant est sorti dans les salles américaines le 20 juin 1941.
L'affiche créée pour la publicité du film fut essentiellement basée sur la séquence finale du film : le dessin animé avec le fameux dragon récalcitrant en vedette. Sur le document, on découvre donc, clairement mis en évidence le Dragon, qui semble écouter les leçons du petit Baby Weems. Choix étrange, car les deux personnages ne se croisent jamais dans le film, et les deux séquences n'ont aucun rapport entre elles. Tout autour d'eux, en "crayonné", on retrouve d'autres personnages du film, parmi lesquels le petit garçon qui rencontre le Dragon, Sir Gil, qui est sensé le combattre, ainsi que les médecins qui examinent le petit Baby Weems. Le slogan vend le film comme un grand spectacle avec un milier de surprises ! A noter également le nom de l'humoriste Robert Benchley, clairement mis en évidence, et qui était à l'époque une grande vedette américaine.
D'autres visuels furent également conçus, comme celui-ci :
L'une des séquences du film fait partie de la longue liste de courts-métrages mettant en scène Dingo essayant différents sports ou différentes situations en fonction des commentaires d'un narrateur omniscient. Certains appellent cette série les "How to", renvoyant ainsi à la question que pose chacun des titres des films. Ici, il s'agit du dessin animé intitulé "How to Ride a Horse", traduit en Français par L'Art de l'Equitation. Le film eut une petite carrière indépendante, et sortit sur les écrans américains le 24 février 1950. Une affiche fut créée pour l'occasion :
Elle montre Dingo, essayant de monter sur sa monture (elle-aussi récalcitrante !) à l'aide d'une échelle, comme au début du film.
- Suède (1er mars 1943) : Den Fredliga draken
- Cliché pour la presse : Etats-Unis :
- Photo d'exploitation, Etats-Unis :
- Article publié dans le magazine Le Film Français N° 143 du 5 septembre 1947 :
P.S. : Merci à Chrisis2001 pour l'article du Film français.